La campagne des 16 Jours d’Activisme contre la Violence Basée sur le Genre a culminé aujourd’hui à Tunis avec une cérémonie de clôture organisée par l’équipe pays des Nations Unies. Sous la direction de Arnaud Peral, Coordonnateur Résident, l’événement a réuni les chefs d’agences onusiennes, des représentants gouvernementaux et des partenaires internationaux. Cette rencontre a permis de dresser le bilan d’une mobilisation nationale exceptionnelle et de célébrer les résultats obtenus dans le cadre de la campagne « Uni.e.s pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles ».
Du 25 novembre au 10 décembre 2024, la Caravane des 16 Jours d’Activisme a parcouru les gouvernorats de Siliana, Kairouan, Mahdia et Bizerte, touchant des milliers de personnes. Cette initiative a abordé des problématiques essentielles telles que la violence domestique, économique, en ligne et les discriminations à l’égard des femmes et des filles.
Arnaud Peral a rappelé dans son discours d’ouverture l’urgence d’adopter des lois solides et de promouvoir une culture de tolérance zéro : « Il n’y a pas d’excuse. Il est impératif de soutenir les survivantes et d’encourager les organisations défendant les droits des femmes.»
Plusieurs agences des Nations Unies, notamment ONU Femmes, UNFPA, UNICEF, PNUD, HCR, ONUDC et OIM, ont uni leurs efforts pour sensibiliser et éduquer sur la violence basée sur le genre (VBG). Parmi les activités organisées figuraient des ateliers pratiques, des conférences et des événements communautaires interactifs. Par exemple :
-UNFPA : Lancement d’études sur le coût de la violence envers les enfants.
-ONU Femmes : Organisation de « coffee-talks » pour sensibiliser les jeunes.
-PNUD : Soutien aux femmes et filles handicapées victimes de violence.
-HCR : Mobilisation des communautés via le théâtre et des événements publics.
Des initiatives numériques ont également été lancées, notamment un observatoire en ligne par l’UNFPA pour signaler les violences et promouvoir une stratégie nationale de collecte de données.
Les activités de la campagne ont touché plus de 150.000 personnes via des campagnes de communication, des émissions radio et des réseaux sociaux. Plus de 3.000 participants ont pris part à des discussions et ateliers traitant de différents aspects des violences basées sur le genre.
Florence Basty, Représentante Bureau à ONU Femmes Tunisie et Libye, a souligné l’urgence de l’action : « Près de 84,7 % des Tunisiennes déclarent avoir subi une forme de violence depuis l’âge de 15 ans. Ces chiffres, combinés à la persistance des féminicides, rappellent l’importance d’une action immédiate.»
La clôture s’est achevée par un appel à poursuivre ces efforts pour renforcer la protection des droits des femmes et mettre en place des politiques publiques efficaces. Ce dialogue a jeté les bases d’une collaboration renforcée entre les institutions publiques, la société civile et les agences onusiennes.