L’ex-champion olympique se trouve seul, abandonné devant un tourbillon de problèmes. Où est la Fédération de natation, où est le ministère des Sports dans tout cela ?
Toutes ces envolées lyriques et ces médailles en natation ne devraient, en aucun cas, nous faire oublier les obligations que nous avons au niveau du suivi à assurer pour protéger le petit trésor que nous possédons entre les mains.
Bien entendu, deux choses au moins sont à prendre en considération.
La première se situe au niveau du lieu choisi pour préparer comme il se doit nos nageurs. Le bail est aussi long que court. Trois ans, cela passe vite. Le programme est difficile à meubler en dépit des meetings qui ont lieu un peu partout dans le monde. Ces meetings sont à choisir en fonction de l’avancement du programme de préparation. Pour ce faire, laissons Philippe Lucas, l’entraîneur national, appliquer ses plans. Il le fait si bien. Cet homme allie la technicité au grand cœur (Nous avons appris qu’il n’a pas été payé depuis un bon bout de temps). Il faut que le bureau provisoire de la fédération vérifie et réagisse en conséquence.
A ce propos, la situation semble avoir trop duré à la FTN. Il faut organiser une assemblée et responsabiliser ses dirigeants. On est arrivé à un point où, en dépit des bons résultats, cela ne tourne plus rond.
On veut couler Hafnaoui
Qui protège et dissimule cette situation où d’anciens membres de la fédération dissoute continuent à avoir leur mot à dire au niveau du ministère des Sports ?
Au point où nous pouvons craindre que tout ce qui a été fait pour reprendre en main Ayoub Hafnaoui risque de tomber à l’eau. Quelque part, on veut absolument couler ce jeune qui, pourtant, a repris goût à l’effort et travaille dur.
Dans l’état actuel des choses, le dossier Ayoub Hafnaoui est bloqué. Son contrat envoyé au ministère depuis août 2024 demeure sans suite !
Son coach Lucas n’est pas payé depuis septembre 2024 !
Depuis janvier 2024, il a pris en charge sa préparation et sa logistique aussi bien aux USA durant le mois de janvier, en France en avril et depuis septembre et en Tunisie de mai à fin août. Il a payé également un stage en altitude aux USA en janvier 2024, sa participation aux mondiaux de Doha avec un coach et un kiné, un stage en Grèce avec Philippe Lucas en avril, son premier stage (billets d’avion, hébergement et restauration) de 3 semaines de reprise au Maroc, ainsi que son second stage de 3 semaines au Maroc (hébergement et restauration). Et depuis le 1er septembre à Martigues à ce jour, il a pris en charge son séjour, sa restauration et son transport aérien et interne, sans oublier 1.500 euros pour les honoraires de l’avocate dans l’affaire de l’AM Antidopage. Maintenant, il n’a plus les moyens pour régler la seconde tranche de l’avocate avant le 31 décembre ni pour dénicher un expert pour le défendre dans les prochains jours. La cabale qui a eu lieu contre lui du temps du bureau fédéral dissous, rien que pour avoir refusé d’accepter de s’entraîner sous la coupe d’un entraîneur ayant un lien de parenté avec un ex- responsable fédéral, continue. Le ministère, avons-nous appris, a reçu tous les documents et ne fait rien pour régler ce dossier. Dans le cas contraire, il faut mettre les choses au point.
De toutes les façons, il serait judicieux d’inviter l’avocate en Tunisie pour éclairer le ministère, qui doit porter la protection à un jeune qui a représenté dignement son pays et qui se trouve en état de désespoir et d’abandon.
L’opinion publique, qui se pose des questions à propos de ce dossier, a le droit de savoir. Le fait de s’entretenir avec le nageur, sa famille, son médecin traitant et la FTN peut agir positivement.
Des personnes s’opposent à cette invitation au sein de la FTN, avons-nous appris. Dans le cas contraire, il faut le dire. Face à cette opposition, c’est la famille qui se prépare à tout organiser à ses frais. Nous aimerions que son club lui donne un coup de main, car il est en mesure de pousser dans la direction qui s’impose, pour résoudre une fois pour toutes ce problème majeur.
Considérant qu’il ne reste que deux semaines pour débloquer son contrat et son budget, il est impérieux d’agir rapidement pour sauver le soldat Hafnaoui et tirer au clair tout ce qui se trame autour de lui.
C’est la raison pour laquelle la mise en place d’un bureau légalement élu urge. Ceux qui ont été désignés ont fait, tant bien que mal, leur travail, mais considérant l’état d’esprit qui règne actuellement, il faut agir et très vite.