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Mondial de handball (du 14 Janvier au 2 Février) : Vingt ans après…

Le sept tunisien va-t-il sortir une bonne prestation d’ensemble, ce Mondial 2005 restera toujours dans les esprits.

La Presse — Revoilà le handball au-devant d’un nouveau défi. Un défi qui est en fait  facile à relever, étant donné qu’il ne tient qu’à ses représentants sur le terrain de «faire le travail».

Lors du dernier Mondial, nous avons éprouvé beaucoup de peine de retrouver cette équipe tunisienne de handball qui jouissait d’un réel prestige et qui était crainte là où elle passait.

Bien entendu, il est difficile d’avoir des générations de joueurs qui se ressemblent. La génération qui avait placé le handball national tunisien sur un véritable piédestal,  celle qui a marqué de son empreinte le Mondial de 2005, restera une référence.  Tant au point de vue valeur des joueurs exceptionnels, qui, comme en football en 1978, se sont retrouvés dans un collectif impressionnant d’équilibre et d’efficacité, qu’au point de vue esprit de corps avec des éléments qui ne trichent pas.

Aucun entraîneur ne pouvait trouver  meilleure occasion d’en tirer profit. Et ce fut cette quatrième place fort méritée, qui a propulsé le handball tunisien au rang du sport collectif le plus représentatif du pays. Cette réussite a été tout d’abord celle des dirigeants de l’époque. Ils étaient efficaces et hyperactifs.

Ils avaient réussi à arracher les décisions qui étaient en mesure  de faire le grand saut. Leur enthousiasme a fini par être contagieux, au point de voir les autorités décider d’avancer la date de la construction de la salle de Radès pour qu’elle serve de plaque tournante de ce Mondial que la Tunisie s’est vue chargée d’organiser.

Comparaison

Pourquoi ce rappel de cette situation historique ? Tout simplement pour faire, vingt ans après,  la comparaison entre ce qui se passait dans ce sport que l’on considérait à juste raison le plus représentatif et l’actuelle génération de joueurs et de dirigeants qui… souffrent.

Oui, les luttes intestines se paient.  L’adoption du professionnalisme mal préparé  par des clubs exsangues pour leur plupart  se paie  aussi. Les mauvais choix au point de vue encadrement également. Le handball  a, dès lors, commencé à perdre du terrain.

Nos adversaires potentiels ont investi aussi bien dans la formation que dans l’amélioration de l’infrastructure. Au point de voir des victoires obtenues par notre « sept », face à des formations qui balbutiaient, devenir de véritables triomphes.

En vingt ans, nous avons presque tout perdu. A la veille de ce Mondial 2025, la génération actuelle  se doit d’avoir à l’esprit cette chute qui a affecté tous ceux qui portent ce sport dans leurs cœurs. Et ils sont nombreux, très nombreux.

Il va de soi que le pays a traversé une période extrêmement difficile.  Le Covid puis les bouleversements politiques  ont laissé des traces. Le sport était devenu la cinquième roue de  la charrette, au point que  tout le monde avait son mot à dire. Et les sports collectifs, qui exigent moyens financiers, organisation et compétences, ont tous régressé.

Toutefois, il faudrait reconnaître que le handball est en train de renaître de ses cendres.

Mais ce que l’on fait actuellement est-il suffisant par rapport au niveau atteint par ce sport? Nous le verrons bien à l’issue de ce Mondial 2025. Un Mondial que nous jouerons donc vingt ans après celui qui était devenu une référence pour ce sport.

De quoi sommes-nous capables ?

Eh bien, nous sommes capables de nous rappeler aux bons souvenirs de ceux qui nous craignaient, comme nous sommes en mesure de donner à réfléchir à ceux qui sont persuadés qu’ils pourront rester éternellement au sommet sans s’investir, progresser, améliorer leurs infrastructures, mobiliser leurs meilleurs techniciens et, surtout, se sentir investis par ce désir de réussir. Nous retrouverons l’Italie, qui a connu le handball grâce à un professeur de mathématiques italien de Tunisie,M.Attias. C’est lui qui a jeté les premiers germes du handball dans ce pays voisin. Aujourd’hui, l’Italie est devenue un adversaire potentiel à respecter.  Nos frères algériens seront là et nous aurons à en découdre avec eux. Et comme nos deux équipes sont actuellement au coude à coude, ce rendez-vous risque de laisser des traces. Il y aura également ces Danois qui respirent le handball.

Mais cela n’empêche que nous les avions battus le 28 janvier 2005 sur le score de 28 à 25 à Radès et qu’ils n’ont pas été qualifiés pour le second tour !….

Le Danemark sera champion du monde en 2019   et devient la première nation à remporter trois titres mondiaux consécutifs.

Tout donc dépendra de la manière dont se comporteront nos joueurs.

Vont-ils jouer pour se mettre individuellement sous les projecteurs, tels qu’ils l’ont fait lors du Tournoi Olympique de Qualification, ou se mettre au service du collectif? Ont-ils retenu la leçon au niveau du travail à faire en défense qui constitue le point d’orgue de toute stratégie à  adopter?

Ont-ils compris qu’il ne faudrait pas seulement savoir marquer des buts, mais que, parallèlement à cette qualité, il faudrait savoir empêcher l’adversaire d’en marquer… tout en évitant les expulsions qui nous obligent à évoluer en infériorité numérique?

Sauront-ils priver leurs vis-à-vis du ballon, lorsqu’il le faut,  pour aspirer leur pression ?Nous verrons bien.

Programme

Mardi 14 janvier (18h00) : Tunisie – Italie

Jeudi 16 janvier (20h30) : Tunisie – Danemark

Samedi 18 janvier (18h00) : Tunisie – Algérie

À noter que les trois premiers de chaque groupe décrocheront leur billet pour le tour principal.

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