Le professeur de droit bancaire, Mohamed Nekhili, a expliqué que les principes de la finance islamique reposent sur la murabaha, une pratique qui privilégie le financement et le crédit documentaire sans recourir à la technique classique du prêt.
De ce fait, les banques islamiques sont implicitement exclues de l’application de la loi sur la réduction des taux d’intérêt fixes pour certains types de prêts.
Lors de son passage, mardi 28 janvier 2025, sur les ondes de la Radio Nationale, Mohamed Nekhili a précisé que, bien que la loi soit applicable à toutes les banques, elle cible spécifiquement les prêts classiques et leur taux d’intérêt. Or, les banques islamiques n’octroient pas de fonds directement à leurs clients. Elles utilisent la murabaha, une méthode de financement fondée sur la vente à marge bénéficiaire, ce qui les distingue fondamentalement des banques universelles.
Il a également révélé que trois banques islamiques ont adressé un courrier officiel à la Banque centrale pour clarifier leur situation face à cette loi. Nekhili a réaffirmé que, de manière implicite, les banques islamiques sont écartées de l’application de la réduction des taux d’intérêt, car leur modèle économique ne repose pas sur l’octroi de prêts classiques.