Dans le cadre de la vision du président de la République visant à améliorer la gestion et les performances des institutions publiques, le chef du gouvernement, Kamel Madouri, a présidé ce mercredi 29 janvier 2025, au Palais du gouvernement à La Kasbah, un conseil ministériel restreint consacré à la restructuration de la Cité de la culture. L’objectif est d’optimiser son fonctionnement, d’assurer une gestion efficace de ses ressources et de renforcer son rôle dans le développement culturel et créatif du pays.
En ouvrant la séance, Kamel Madouri a souligné que la culture constitue un droit constitutionnel et un secteur stratégique. Il a rappelé que la construction d’une culture nationale s’inscrit dans un processus global de souveraineté, conformément à la vision du président Kaïs Saïed. La restructuration de la Cité de la culture s’inscrit ainsi dans un plan de réforme nationale qui vise à rationaliser l’utilisation des ressources de l’État et à améliorer l’efficacité des institutions culturelles. Cette refonte devra reposer sur une vision innovante et un projet culturel global et durable.
Le chef du gouvernement a également insisté sur l’importance d’une réforme législative en matière de patrimoine culturel, considérant ce dernier comme un élément clé de la souveraineté culturelle. Il a appelé à adapter les textes encadrant le patrimoine culturel, naturel, géologique et immatériel aux normes de l’UNESCO et à réviser les lois encourageant la créativité et l’innovation dans divers domaines artistiques.
Située en plein cœur de la capitale, la Cité de la culture, qui s’étend sur 9 hectares, est un espace stratégique pour la promotion des arts et de la culture. Kamel Madouri a insisté sur la nécessité d’en optimiser la gestion et d’en faire un véritable centre culturel dynamique. Cette restructuration devra garantir une meilleure synergie entre les institutions culturelles nationales, en assurant une gestion efficace des espaces, des ressources financières et humaines ainsi que des productions artistiques et culturelles.
La ministre des Affaires culturelles a présenté un état des lieux de la Cité de la culture, mettant en avant son rôle dans le développement des industries culturelles et créatives, son impact sur l’attractivité touristique et culturelle de la Tunisie, les obstacles ayant freiné certains projets, la situation financière de la Cité de la culture et les différents scénarios possibles pour une restructuration institutionnelle et juridique
À l’issue des discussions, le conseil ministériel a validé plusieurs décisions stratégiques :
• Restructuration complète de la Cité de la culture selon une vision intégrée et durable, en mettant fin à la multiplication des structures et aux chevauchements de compétences. Une commission technique réunissant les ministères concernés sera chargée de superviser cette transformation selon un plan d’action détaillé et un calendrier précis.
• Révision des cadres législatifs encadrant l’activité culturelle et créative pour l’adapter aux évolutions nationales et internationales, en faisant de la culture un levier d’investissement et d’innovation.
• Diversification de la production culturelle et amélioration des contenus afin d’élargir les sources de financement et d’accroître l’autonomie de la Cité de la culture.
• Optimisation de l’exploitation des espaces culturels, pour une utilisation plus efficace et rentable.
• Coordination avec le ministère de l’Équipement et de l’Habitat pour définir les meilleures options d’utilisation de la Tour de la Cité de la culture.
• Finalisation de la réception officielle du projet et transfert des dossiers techniques aux instances compétentes, garantissant les garanties financières et juridiques nécessaires à une gestion optimale.
• Mise en place d’une stratégie de communication pour promouvoir la Cité de la culture conformément à la politique culturelle nationale.
• Révision des lois relatives à la protection du patrimoine et présentation d’un dossier spécifique devant un prochain conseil ministériel restreint.
À travers ces mesures, Kamel Madouri entend faire de la Cité de la culture un modèle de gouvernance moderne et efficace, garantissant une gestion optimale de ses ressources et un rôle central dans le rayonnement culturel du pays. Cette réforme vise à renforcer la place de la culture en tant que moteur du développement durable, en valorisant la création artistique, en préservant le patrimoine national, et en faisant de la culture un vecteur de cohésion sociale et de souveraineté nationale.