Entraîneur de plusieurs clubs en Ligue 1 depuis 2010, Mondher Kebaïer a pris cet été le costume du n°1 dans la sélection nationale. Et c’est une nouvelle ère qui débute pour lui. Zoom sur un coach qui espère remettre de l’ordre dans la maison des Aigles de Carthage.
Pour être honnête, il faut dire que pas grand-monde n’aurait misé sur Mondher Kebaïer pour prendre la succession d’Alain Giresse à la tête de la direction technique de l’équipe nationale. En effet, la majorité des observateurs, des journalistes et des consultants aurait misé sur un coach plus expérimenté pour s’asseoir sur le banc et remettre la sélection sur de bons rails après la déception de la CAN où le rendement de l’équipe a été très loin des attentes. Ainsi, Radhi Jaidi, Nabil Maâloul pour ne citer qu’eux, ont été évoqués, mais les dirigeants de la FTF ont désigné Mondher Kebaïer qui fut précédemment directeur technique des jeunes à l’EST.
Un joueur moyen…
Né le 02 avril 1970 à Bizerte, Mondher Kebaïer est un enfant du CAB club au sein duquel il a commencé à jouer en 1991. Moyen défenseur central, il a joué six saisons dans son club formateur jusqu’à l’arrêt de sa carrière en 1998. Aucun titre n’est ainsi dans son palmarès de joueur. D’ailleurs, il a passé de sa carrière de footballeur comme défenseur central avec un petit passage en sélection olympique lors des Jeux africains en 1991 en Egypte. ce n’était donc pas le grand joueur.
Un entraîneur controversé…
Une fois les crampons raccrochés, le jeune technicien a débuté sa carrière d’entraîneur dès l’âge de 28 ans. Il a ainsi débuté son aventure sur le bord du terrain en entraînant l’Association sportive de Djerba en Ligue 2. Cette expérience ne durera qu’un an, puisqu’à partir de la saison suivante, il se retrouve au chômage jusqu’en 2005 où il a pris le commandement de l’AS Kasserine. Cette expérience durera deux saisons où il n’a pas réussi à gagner la bataille d’accès du club en Ligue 1.
Dans sa progression, il ne manquait ainsi qu’une étape à franchir : diriger un club de Ligue 1. En 2010, un peu à la surprise générale, le nouveau coach, qui a signé un contrat portant sur deux saisons, prit ses fonctions d’entraîneur principal de l’ESS. Et c’est le début d’une nouvelle ère pour Kebaïer. Il a ainsi passé deux saisons à Sousse où il n’a pas gagné aucun titre malgré la progression remarquable de l’équipe sous sa houlette (il a lamentablement perdu le titre de champion en 2011 après avoir réussi à battre l’EST 5-1 à quelques jours de la révolution). En 2013, Kebaïer est de retour à la maison. Il rejoint son club de cœur, le CAB, où il a remporté le premier et seul titre de son palmarès, la Coupe de Tunisie. Outre un passage rapide par le Club Africain et L’AS Marsa, Kebaïer a eu de mauvais souvenirs avec la sélection olympique. En 2016, il est nommé directeur technique des jeunes à l’EST jusqu’à l’été 2019 où il a été remplacé par Kamel Kolsi. Dans la foulée, il a également dirigé les « Sang et Or » pour quelques mois en 2018 où il a été limogé après les résultats décevants affichés par l’équipe sous sa responsabilité (élimination en coupe devant l’ESMétlaoui)
Pour cet entraîneur qui ne connaît pas vraiment l’ambiance de l’équipe nationale première, la tâche s’annonce ardue. En effet, la sélection passe par des hauts et des bas depuis plusieurs années et la continuité fait défaut. Peut-il donc bouger le système ?