
Mehdi Belhaj, responsable de la gestion de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral, a indiqué, mercredi 19 février 2025, que le littoral tunisien s’étend sur 2300 km, dont 340 km nécessitent une intervention urgente en raison de l’érosion et de diverses pressions environnementales.
Lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, il a précisé que le dernier rapport de la Banque mondiale, datant de 2023, concernant le climat et le développement, avait révélé que la Tunisie enregistrait la plus grande proportion d’érosion côtière dans le bassin méditerranéen.
Le littoral tunisien subit de nombreuses pressions, à la fois naturelles (telles que les changements climatiques et les tempêtes maritimes) et humaines (comme la pollution, la construction anarchique et l’atteinte au domaine public maritime). Belhaj a ainsi souligné l’importance d’agir rapidement pour protéger cet espace vital.
Il a annoncé qu’un programme global est en préparation pour restaurer les zones les plus endommagées. Ce programme inclut notamment des opérations de recherche de sable en mer ou dans les carrières terrestres et des techniques de réhabilitation artificielle. Parmi les solutions envisagées, l’utilisation de pierres pour stabiliser les plages, bien que cette méthode ne convienne pas toujours aux zones touristiques, a ajouté Belhaj.
Il a également souligné qu’une série d’études sont menées et que des financements sont recherchés dans le cadre de partenariats internationaux, notamment avec l’Allemagne, l’Arabie Saoudite et, plus récemment, les Pays-Bas. « Ces derniers ont exprimé leur volonté de financer des projets de réhabilitation sur environ 65 km du littoral, couvrant des zones telles que Bizerte, Djerba, Ben Arous, Hammamet, Sousse Sud, Monastir et d’autres régions côtières », a-t-il encore précisé.
Enfin, Belhaj a insisté sur la nécessité de trouver un équilibre entre les enjeux économiques et sociaux. Il a proposé de ne pas accorder de permis pour des travaux temporaires sur le domaine public maritime dans certaines régions, afin que les citoyens puissent profiter des plages gratuitement. Toutefois, ces permis pourraient être accordés dans d’autres zones pour dynamiser l’économie locale et soutenir le secteur touristique.