
Ce thème, on y revient régulièrement à chaque mois de Ramadan. Et la raison en est très simple. Les professionnels de la mendicité, et c’est le sujet, demeurent convaincus que l’on devient plus prodigue en ce mois saint. Cela est vrai.
Devant les mosquées, les boulangeries, les pâtisseries, les grandes surfaces, là où l’on s’attroupe, on est au coude-à-coude pour demander l’aumône.
Ne parlons pas de la journée du vendredi, où nous retrouvons le mari (?) qui attend avec un vélomoteur devant une mosquée pour, une fois tout le monde dehors, prendre en charge son épouse (?) pour la déposer devant une autre mosquée dont l’horaire de sortie est différent.
Une fois l’épisode mosquées terminé, la bonne dame est déposée au feu rouge. A force de voir ce manège se répéter, on finit par repérer ces professionnels purs et durs de la mendicité.
Cela n’a rien à voir avec ceux qui sont réellement dans le besoin.
Comment faire la différence?
C’est que les subterfuges changent et les idées ne manquent pas.
Va-t-on mettre en place une police pour faire la chasse aux mendiants? Et une autre pour les pseudo-gardiens qui exigent d’être rétribués pour un service qu’ils imposent?
C’est au citoyen de se prémunir contre ces cas, tout en sachant que faire l’aumône est un acte de charité et on n’a pas à choisir. Reste l’image que ces familiers de la «profession» donnent de la situation qui règne dans un pays où les démunis sont connus et où on essaie de leur venir en aide à travers des actions bien déterminées prises par des autorités compétentes, à chaque occasion religieuse ou autres. Des milliers et des milliers de couffins sont remis à ces familles et cette aide, bien qu’insuffisante est toujours la bienvenue.
Ce qui attire l’attention cette année est bien la présence très remarquée de mendiantes venant de la région subsaharienne. Ces pauvres gens portent immanquablement des bébés. Elles sont pauvres et n’ont point d’argument. Une situation qui se complique car, indépendamment de leur situation précaire, il y un danger qui guette. Celui qui menace leurs bébés. Ce danger, tant qu’ils sont chez nous, menace nos propres enfants. En effet, tous nos bébés sont pris en charge, possèdent leurs carnets de vaccination, pour prévenir les maladies infantiles.
Quelle est la situation de ces bébés qui vivent toute une journée dehors, exposés à tous les aléas et qui, par la force des choses, deviennent une source de contamination?
Le problème n’est donc plus une question de mendicité mais aussi de santé pour un pays réputé avoir mis en place depuis bien longtemp, des protocoles de sante strictes et rigoureusement appliqués.
Nous n’avons honnêtement pas posé la question au Ministère de la Santé. Il a sans doute une réponse. De toutes les façons, tant que ces bébés sont chez nous, nous devons agir pour les protéger.
Il va de soi que la mise en place de rondes appropriées pourraient contenir cette poussée qui, forcément, ne peut être ignorée.
Ces gens, les vrais quémandeurs, sont sans doute dans le besoin, mais les mesures prises pour les nourrir au moins à l’occasion de ce mois saint sont disponibles. Un peu partout, dans presque toutes les villes et les cités, des restaurants du cœur ont été ouverts.
Il s’agit de les orienter pour leur éviter bien des tracas. A moins qu’ils ne soient là que pour avoir de l’argent et là, c’est un autre problème.