Accueil Société Enseignement universitaire privé – état des lieux, qualité de l’enseignement et conditions de travail : Pour une formation en osmose avec l’emploi

Enseignement universitaire privé – état des lieux, qualité de l’enseignement et conditions de travail : Pour une formation en osmose avec l’emploi

Garantir une formation globale à l’étudiant en adéquation avec les besoins du marché est devenu le leitmotiv des universités privées et la condition phare de leur renommée à l’échelle nationale et internationale, par le biais de partenariats visant à assurer l’insertion des étudiants dans le monde du travail.

Au moment où l’Etat tente de remettre sur les rails les universités publiques afin de redorer leur blason, les universités privées leur emboîtent le pas, aidées et guidées par le gouvernement tunisien, et s’ingénient à attirer des étudiants aussi bien tunisiens que des quatre coins du monde. Dans un monde marqué par l’évolution digitale et des nouvelles transformations générées par l’intelligence artificielle et les applications numériques, il est devenu essentiel notamment de se focaliser sur l’authenticité des diplômes et leur véracité. Dans ce contexte, le système arabe unifié de vérification de la crédibilité des diplômes universitaires et de leur protection contre la falsification a été récemment approuvé par M. Mondher Belaid, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Une démarche qui prouve l’attachement des universitaires à l’émergence de nouvelles compétences, responsables de demain. Un état des lieux des problèmes, des perspectives, et de la qualité de l’enseignement s’avère nécessaire. Les conditions d’enseignement des étudiants et de travail des enseignants ont été passées à la loupe pour jauger les nouveautés et les améliorations apportées à la filière. L’enseignement universitaire privé en Tunisie en 2025 connaît plusieurs évolutions significatives, reflétant les efforts du pays pour moderniser et améliorer son système éducatif. En termes d’investissements et de modernisation, il y a un financement accru et un soutien matériel de la part de l’Etat. Le gouvernement tunisien alloue des ressources considérables à l’enseignement supérieur, avec un budget de 2,29 milliards de dinars prévu pour 2025. Ces fonds sont destinés à la modernisation des infrastructures et au développement du secteur.

Des partenariats avec des institutions internationales, comme la Banque mondiale, soutiennent également ces efforts, avec des investissements de 100 millions de dollars pour renforcer l’enseignement supérieur et l’employabilité. L’enseignement supérieur doit être en osmose avec le marché de l’emploi et, pour cela, certains ont compris l’intérêt de la filière privée. Meherzia, parente d’un jeune étudiant dénommé Elyes inscrit dans une école supérieure privée à la Petite Ariana en 2e année génie informatique, se dit satisfaite de la qualité d’enseignement privé et pour plusieurs raisons. Elle précise :« Les établissements supérieurs privés procurent un environnement favorable à la vie associative. L’aspect humain y est davantage mis en avant. Ainsi les divers clubs culturels et sportifs pour que les étudiants puissent avoir des informations et des liens entre eux constituent un atout. Il y a une meilleure méthode pédagogique par rapport à leurs homologues publiques. Mais d’autres atouts ont guidé mon choix vers le privé, à savoir le confort dans les cours, des effectifs réduits et un suivi plus personnalisé. La stimulation grâce à un encadrement renforcé, la possibilité pour l’étudiant d’étudier une spécialité de son choix, d’organiser ses stages chaque année sont indispensables à la réussite. Etudier dans une université privée facilite l’accès au marché du travail de plus en plus concurrentiel ». Une forte adaptation aux besoins du marché qui est devenue leur leitmotiv et la condition phare de leur renommée à l’échelle nationale et internationale. Son école dispose de partenariats d’employabilité avec des entreprises basées en Tunisie pour faciliter l’insertion de ses étudiants.

 

Adaptation aux besoins du marché

Les établissements privés s’efforcent de proposer des formations adaptées aux exigences du marché du travail, en mettant l’accent sur les technologies de pointe et les compétences recherchées par les entreprises. L’évolution de l’intelligence artificielle en Tunisie est un exemple de domaine où les établissements d’enseignement supérieur s’adaptent, en proposant des formations spécialisées. Dans ce contexte, le ministère de l’Enseignement supérieur publie régulièrement la liste des établissements privés agréés, garantissant ainsi la qualité des formations dispensées et la reconnaissance des diplômes. Seuls les établissements agréés sont autorisés à délivrer des diplômes universitaires reconnus et susceptibles de bénéficier de l’équivalence. De surcroît, une nouvelle loi vise à améliorer la qualité de l’enseignement privé, à assurer la pérennité des établissements et à améliorer les conditions de travail des enseignants. Parmi les défis et perspectives, il y a la nécessité d’une conciliation des priorités. Il est essentiel de concilier la qualité de l’enseignement, la pérennité des établissements et l’amélioration des conditions de travail des enseignants pour assurer un système éducatif performant et durable. L’enseignement supérieur privé doit continuer à s’adapter aux évolutions technologiques et aux besoins du marché du travail pour garantir l’employabilité de ses diplômés.

En clair, l’enseignement universitaire privé en Tunisie est en pleine évolution, avec des investissements importants et une réglementation renforcée pour garantir la qualité des formations. Cependant, des défis persistent, notamment en ce qui concerne la conciliation des différentes priorités et l’adaptation continue aux évolutions du marché du travail. Bien que des efforts soient déployés pour renforcer la réglementation, des défis restent encore à relever en matière de contrôle de la qualité et de respect des normes. L’accès à un enseignement de qualité peut être limité par les capacités financières des familles. L’enseignement privé en Tunisie offre des opportunités intéressantes, mais il est important de faire preuve de discernement et de choisir des établissements reconnus pour leur qualité. Le gouvernement tunisien essaye d’améliorer la qualité de l’enseignement privé via de nouvelles lois et une surveillance accrue.

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