
Comme il fallait s’y attendre, le Président de la République a prouvé qu’il est fidèle à ses engagements en faveur de l’Etat social en allant jusqu’au bout concernant, notamment, la nécessité d’une révision, voire une refonte du Code du travail dans le sens d’une plus grande équité du côté des travailleurs afin de leur conférer davantage de justice et de dignité.
En effet, prenant le taureau par les cornes, et à peine une semaine après une entrevue avec le ministre des Affaires sociales à propos de cette question, le Chef de l’Etat a présidé, dans la nuit du 13 au 14 mars, un Conseil des ministres au cours duquel il est revenu, spécialement, sur ce dossier pour annoncer l’élaboration d’un projet de loi amendant plusieurs dispositions du Code du travail dans le cadre d’une véritable réforme en profondeur.
Et sans mâcher ses mots, le Président Kaïs Saïed a été tranchant : «Non aux demi-mesures de rafistolage comme tentent de le faire certaines parties», à l’instar des six projets de loi proposés au cours de ces derniers mois sans qu’aucun d’eux ne réponde réellement aux problématiques de fond, ce qui a entraîné leur rejet.
Mettant fin aux tergiversations, le Président de la République n’a pas reculé pour amener le Conseil des ministres à adopter ce nouveau code qui constitue une véritable révolution dans le monde du travail.
Il faut dire que le nouveau Code, fruit d’une étude ayant duré plusieurs mois, constitue une réelle réponse aux différents abus liés aux contrats de travail avec l’objectif de mettre fin à l’ensemble des problèmes liés aux conditions précaires, dont les contrats à durée déterminée (CDD), la sous-traitance et toute autre forme maintenant les travailleurs dans l’incertitude et la précarité, sachant que ces conditions ont été comparées à l’esclavage, selon les propres termes du Président Kaïs Saïed.
Il est bon à savoir que le nouveau projet se distingue positivement par la nature des sanctions et autres mesures de persuasion dont des amendes et des peines de prison dans le cadre de l’interdiction de la sous-traitance et de la persuasion envers tout contrevenant à la loi.
Ainsi, avec l’adoption par le Conseil des ministres du nouveau projet de Code du travail, le Président de la République, qui bénéficie de la crédibilité et de la légitimité populaire et électorale, a osé entreprendre une véritable révolution législative et prouvé qu’il demeure le principal défenseur des travailleurs en leur assurant dignité et stabilité.