Accueil Economie La ligne d’or : Ils exigent tous un business plan ! (I)

La ligne d’or : Ils exigent tous un business plan ! (I)

Autour d’un café, en faisant un tour au centre-ville de Tunis, ou en faisant des courses avec femmes et enfants, on peut soudainement avoir le sentiment limpide d’avoir trouvé l’idée du siècle, un projet sans faille qui répond à un besoin et pourrait être très rentable…mais très vite, la majorité d’entre nous passe à autre chose et oublie. Une autre partie, plus perspicace, en parle à ses amis et se dit pourquoi pas, avant d’abondonner après deux ou trois discussions, estimant, au doigt mouillé, qu’un tel projet serait beaucoup trop compliqué à réaliser et enfin, il y a une autre partie de la caste des entrepreneurs qui vont prendre le temps d’étudier de manière quasi-scientifique le projet dans ses moindres détails… C’est là qu’en partie, intervient ce qu’on appelle en anglais « business plan ». 

« En effet, le plan d’affaires (son petit nom en langue française), c’est avant tout un outil permettant au créateur de rassembler en un seul et même endroit l’état de sa réflexion, sur tous les axes qui constituent le projet », explique Guilhem Bertholet, entrepreneur et auteur d’un manuel intitulé « Ecrire un business plan ».

De l’idée au financement en passant par la stratégie et l’orientation client, le business plan ne doit rien omettre ou presque. Si son élaboration peut paraître fastidieuse, le document est tout sauf inutile. D’abord pour le porteur du projet, il permet de clarifier la vision et identifier ce qui pourrait être flou, en couchant l’ensemble sur un papier. Par ailleurs, le document est l’allié de l’entrepreneur pour aller convaincre des partenaires éventuels que ce soit des banquiers, des investisseurs, des associés ou même certains talents qu’on souhaiterait voir rejoindre l’équipe en tant que salariés. 

Il y a également une utilité capitale au business plan, car, en effet, ce document permet de se projeter dans l’avenir, alors que le projet n’a pas encore vu le jour. L’entrepreneur est tout de suite plongé dans le monde des chiffres et des prévisions, ce qui permet sans aucun doute, avant de foncer tête la première, de tester la viabilité du projet. 

Composé d’une vingtaine de pages au maximum, le business plan doit être précis, concis, aller à l’essentiel et lisible en un coup d’œil. L’idée est de penser qu’une personne, un investisseur, par exemple, puisse parcourir le document et le comprendre rapidement, et s’il est intéressé, il pourra le voir en détail. Mise en page claire, hiérarchisation des informations, utilisation de graphiques pertinents…sont autant de conseils pratiques qui aident à rendre le business plan intelligible. 

Mais que contient réellement un business plan bien structuré et convaincant ? Certains éléments clés doivent y être, à l’instar de ce qu’on appelle en anglais un « executive summary ». Sur deux pages, l’idée est de faire un résumé très direct et aguichant permettant de capter l’attention du lecteur. 

Ensuite, il faut décrire avec précision votre marché, avec évidemment une segmentation, claire et une analyse à la fois qualitative et quantitative, en précisant surtout le positionnement de l’entreprise.

(A suivre)

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