Accueil Sport Sport – en attendant la nouvelle législation : Ça sent le roussi !

Sport – en attendant la nouvelle législation : Ça sent le roussi !

On n’a pas l’impression que les dirigeants et décideurs du sport tunisien sont à la page par rapport à un sport qui change terriblement. Des inquiétudes sûrement.

Toutes les fins de saison se ressemblent. Dans tous les pays du monde, pas seulement chez nous, avec quand même une exception au niveau des raisons. Au plus haut sommet de l’Etat, on a dernièrement fait allusion à la « nouvelle législation» qui devrait permettre au sport tunisien de redécoller. Elle se fait attendre cette nouvelle législation et  l’état de délabrement dans lequel se trouvent aussi bien les fédérations que les clubs illustre cette angoisse qui tenaille les dirigeants, les vrais,  ou ceux qui aspirent servir ce sport tenu en otage par un bon nombre d’arrivistes qui le dirigent à la belle franquette.

N’étaient les sports individuels qui illuminent de temps à autre  nos cieux, nous aurions été si tristes. Quelques éclaircies tout de même comme l’apparition de cette belle et précieuse brochette de jeunes de l’équipe de football des moins de 17 ans, véritable bain de jouvence. Cette reprise en main  ne saurait être réussie par la grâce d’un coup de baguette magique. Il faut absolument mettre en place cette nouvelle législation. Sans elle, nous continueront à naviguer à vue. Déjà, nous sommes sur le point de perdre une année supplémentaire. Et personne ne semble pressé d’agir, non pas avec des vœux pieux, mais bien en soumettant à l’ARP le nouveau texte.

Le chrono tourne plus vite

A voir les «retrait de confiance», les  démissions, les refus d’obtempérer que les clubs semblent de plus attachés à brandir, les réunions que  l’on  multiplie  pour  donner l’illusion que l’on prépare  l’avenir, ces longs communiqués vides de sens et chargés de tournures alambiquées en guise de programme d’action, la lenteur dans la prise des décisions importantes, ces désignations de personnels d’encadrement obéissant à la règle du «copain d’abord», nous sommes bien obligés d’avoir quelques inquiétudes. On semble oublier qu’en sport, le chrono tourne plus vite. Cela n’a rien à voir avec un tissage de tapis.

Et pourtant, ces longues tirades, dont on se fend à longueur de journée, n’apportent rien. Elles ne serviront à rien. Pour la bonne raison qu’elles résument des idées usées qui ne sont plus de cette époque. Malheureusement, on ne semble pas se rendre compte que le monde du sport a changé.

Tout a changé. Tout s’est professionnalisé. Pour aller plus vite, pour faire mieux, pour réduire les risques d’échecs.Un exemple de cette insouciance,  le cas de la Fédération tunisienne de natation. Une fédération qui a la lourde, très lourde charge de gérer d’authentiques champions olympiques et du monde, est une fédération sur le point de boucler une année à la faveur de ce «provisoire qui dure» et qui a hérité d’une dette abyssale. Elle se trouve mains liées par ce manque de moyens. Elle a déjà enregistré le départ volontaire d’une de ses chevilles ouvrières, qui n’a pu se résigner à travailler sans savoir où aller. Le cas du   basket ou du tennis, qui ont mis du temps pour changer de braquet. Et alors que de nouveaux noms apparaissent, c’est une fédération provisoire qui gère. Pourra-t-elle s’en tirer et comment ? Pour résumer, toutes les fédérations assises entre deux chaises sont dans le même cas. La saison est sur le point de se terminer tant bien que mal  pour les unes que pour d’autres. Bien devant, un immense point d’interrogation.

Jusqu’à quand ?

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Charger plus par Kamel GHATTAS
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