
Au programme, près de 28 spectacles au total et 7 ateliers et workshops animés par des formateurs et experts tunisiens et étrangers. L’événement s’ouvrira avec un carnaval haut en couleur, fusionnant pratiques culturelles locales et formes artistiques contemporaines, pour célébrer la diversité et l’expressivité de la scène.
Le Festival international du théâtre au Sahara revient pour une nouvelle édition, prévue du 30 avril au 4 mai 2025, et investit les paysages spectaculaires du désert, entre les palmeraies de Fatnassa et les dunes de Debebcha, dans le gouvernorat de Kébili.
À environ 25 kilomètres de la ville de Kébili, le village et ses alentours se transformeront en une vaste scène à ciel ouvert, accueillant des artistes venus d’une trentaine de pays, parmi lesquels, pour la première fois, la Nouvelle-Zélande et la Croatie, annoncent les organisateurs sur la page officielle du festival.
Au programme de cette édition : près de 28 spectacles au total (accès gratuit) et 7 ateliers et workshops animés par des formateurs et experts tunisiens et étrangers et une conférence portant sur la décentralisation culturelle.
L’événement s’ouvrira avec un carnaval haut en couleur, fusionnant pratiques culturelles locales et formes artistiques contemporaines, pour célébrer la diversité et l’expressivité de la scène.
Porté par le metteur en scène Hafedh Khalifa, fondateur et directeur du festival, ce rendez-vous artistique se veut un projet engagé, qui fait du théâtre un vecteur de développement régional, dans une zone confrontée à de multiples défis : manque d’infrastructures touristiques, carences en équipements techniques adaptés et faible soutien financier.
Face à ces difficultés, les organisateurs appellent à une mobilisation des institutions publiques et privées, ainsi qu’à l’engagement des investisseurs, afin de soutenir et pérenniser cette initiative. L’objectif est clair : faire du Festival du Théâtre au Sahara un moteur culturel et touristique durable, capable de renforcer le rayonnement du Sud tunisien sur les scènes nationale et internationale. « On a tenu à choisir des œuvres qui s’adaptent à l’identité et à l’orientation du festival qui ne misent pas sur l’aspect technique. Des espaces ouverts ont été préparés pour les accueillir avec l’aide et la complicité de différentes institutions locales », indique H.Khalifa.
On annonce la pièce « Kasr el thara » avec entre autres Dalila Meftahi, Slah Msadak et Abdelatif Boualleg à l’ouverture du festival et le spectacle « El mahfel » de Cherif Alaoui à la clôture.
Pour annoncer l’arrivée de cette nouvelle édition, l’affiche de l’événement a été dévoilée sur les réseaux sociaux arborant un Bou Saadia aux allures un peu futuristes (vraisemblablement généré par IA). La figure légendaire du folklore tunisien, vêtue de son costume traditionnel orné, lève une main ouverte aux cinq doigts — symbole des cinq années du festival.
« Ce n’est pas qu’un personnage, c’est une mémoire vivante, un souffle qui ravive les récits et réveille les rituels. Son foulard rouge danse au vent, et une lumière jaillit de sa poitrine, tel un cœur battant du désert. Célébrons ensemble le théâtre, la magie… et le désert », notent les organisateurs.