Hier, tout a été mis en œuvre pour que l’élection présidentielle anticipée se déroule dans les meilleures conditions possibles. Les observateurs, les contrôleurs, tunisiens et étrangers, considèrent les conditions comme acceptables. Sauf que l’affluence des électeurs n’a pas été à la hauteur des attentes et les taux de participation étaient très moyens, voire trop modestes

Hier,  dimanche 15 septembre 2019, l’heure de vérité a sonné  à huit heures précises du matin pour les 13.360 bureaux de vote qui ont ouvert leurs portes pour accueillir les quelque 7 millions 80 mille électeurs appelés à élire le futur président de la République pour les cinq prochaines années.

Et le démarrage du vote d’intervenir dans une ambiance de transparence absolue dans la mesure où toutes les parties impliquées dans le processus de l’opération électorale, notamment les observateurs étrangers et les contrôleurs de  l’Isie ainsi que les observateurs-représentants des candidats, ont investi, dès les premiers instants des élections, les bureaux de vote pour suivre les péripéties du déroulement du scrutin et enregistrer les éventuelles infractions et en fournir les détails aux responsables des Iries afin qu’ils interviennent à temps dans le but d’arrêter les dépassements et de mettre un terme aux dérives avant qu’elles n’enflent.

Et les organisations internationales les plus réputées, à l’instar de I Watch, du Centre Carter de suivi des élections, des instituts américains républicain et démocrate ou de la délégation des observateurs de l’Union européenne de se déplacer dans des bureaux de vote à l’intérieur du pays (Monastir, Kébili, etc.) et de constater que le vote a démarré dans des conditions acceptables.

Ainsi, Ahmed Ben Taarit, le conseiller juridique de I watch, note-t-il que «98% des outils de vote étaient en place lors de l’ouverture des bureaux de vote alors que 92% des affiches expliquaient les différentes étapes de l’opération de vote».

Les organisations tunisiennes de suivi de l’opération électorale ont elles aussi signalé que le démarrage du vote s’est opéré en l’absence de dépassements de nature à affecter les résultats que dégagera le scrutin. Mohamed Marzouk, directeur du réseau Mourakiboun, a souligné: «Les infractions enregistrées n’ont pas dépassé 1% jusqu’à 11 du matin».

Mohamed Marzouk n’a pas manqué d’appeler les Tunisiens et les Tunisiennes à exercer leur droit de vote pour renforcer l’opération démocratique.

Et le taux de la  participation à l’opération électorale de s’imposer comme le  problème n°1 dans la mesure où les différents bulletins diffusés par les médias et aussi par l’Isie, au fur et à mesure du déroulement du vote, montraient malheureusement une désaffection inquiétante de la part, notamment, des jeunes, au point qu’on craignait, à un certain moment, que le taux national de participation n’allait pas atteindre les 20 %.

Certaines parties sont allées jusqu’à  s’interroger si la loi électorale prévoit que les élections sont à annuler au cas où le taux de participation se révélerait infime, inférieur à 20% des électeurs potentiels.

Et c’est pour faire face à cette situation qui — ayons le courage de la reconnaître — était attendue qu’une véritable campagne de sensibilisation et de conscientisation, en particulier, des jeunes s’est déclenchée d’elle-même au niveau des médias, des analystes qui meublaient les plateaux TV et radios et des personnalités nationales qui se sont trouvés dans l’obligation de s’adresser aux réfractaires pour les inciter à accomplir leur devoir électoral.

A Fouchana (Ben Arous), Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Ugtt, a tenu après avoir voté à souligner que «la fête électorale que vit aujourd’hui la Tunisie doit d’être accompagnée par un vote massif de la part des Tunisiens dans le but de préserver les intérêts du pays et pour consacrer le candidat méritant qui propose au pays un projet concret».

Nabil Baffoun, président de l’Isie, a lui aussi appelé à ce que les réfractaires, les indécis ou les boycotteurs de l’opération électorale prennent exemple sur le président de la République Mohamed Ennaceur qui faisait la queue comme tout le monde pour accomplir son devoir électoral et à rejoindre les bureaux de vote avant qu’ils ne ferment leurs portes dans le but d’exercer leur droit absolu à choisir le  président qui s’installera au palais de Carthage durant les cinq prochaines années».

«Participer au scrutin et assumer son devoir électoral» n’a pas manqué de préciser le président Mohamed Ennaceur, en accomplissant son devoir à Sidi Bou Saïd, constitue «un comportement citoyen qui suscite le respect du monde entier».

Il est à préciser que les taux de participation évoluaient d’une heure à l’autre. Et à partir de 16h00, on commençait à sentir que les taux étaient en train de progresser sensiblement pour se situer, vers 17h00, aux environs de 35 ou 40%. Dans certaines circonscriptions, on avançait même 60% ou plus.

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