
Le Stade Tunisien croise cet après-midi une valeur sûre de la Ligue 1, l’occasion de voir ce que l’équipe de Chokri Khatoui a vraiment dans les tripes.
La Presse — Ce faisant, en amont, «l’épreuve» traversée en amical face à Ahly du Caire n’a pas porté de coup de froid au moral du ST, loin de là, puisque bien au contraire, ce fut un test grandeur nature aux enseignements multiples et certainement mis à profit par Chokri Khatoui en prévision de la rentrée d’aujourd’hui, face aux Bleus, dans le cadre du barrage donnant accès au Super tunisien face à l’EST.
A présent, à travers la rencontre contre les gars du Ribat, se profile un défi pour Chokri Khatoui, un coach qui devra non seulement gérer la performance sportive, mais aussi l’aspect psychologique et émotionnel de l’équipe. Aujourd’hui, à Sfax, les fans bardolais espèrent que cette affiche va lancer un enchaînement important jusqu’à la fin d’un été aux allures de marathon, avec le match de cet après-midi, la réception de l’USM à nouveau vers la 9 août dans le cadre du championnat, l’entrée en lice continentale vers la mi-septembre et le derby face à l’EST en L1 quelques jours plus tard, et bien avant, si le Stade passe face à l’USM aujourd’hui, la Supercoupe à disputer face justement au tenant «Sang et Or».
Le Stade se produit donc aujourd’hui à Sfax face à un adversaire valeureux. Et pour toucher au but, outre l’efficacité à retrouver, le ST doit surtout imposer ses principes de jeu. Mise à l’épreuve précoce, le choc de cet après-midi pourrait forcément impacter le début de saison stadiste, puisqu’outre l’impératif de victoire face à l’USM, le résultat final face au Onze à Louhichi pourrait doper davantage le mental et galvaniser une équipe qui dispose d’une belle marge de progression.
Développer une contagion positive
Avoir le contrôle, être en supériorité numérique avec le ballon dans la moitié adverse, développer un foot offensif, avoir les commandes du jeu. Le Stade doit tout d’abord trouver de la constance, mouiller le maillot et ne jamais renoncer 90’ durant. Bref, il s’agit pour le Stade de développer une contagion positive et d’y croire avec force convictions.
Passons à présent au contour de l’équipe appelée à en découdre avec les Bleus. Dans un dispositif en 4-3-3, de prime abord, dans les buts, Farhati tient la corde alors que le quatuor défensif serait composé de Khalfa à droite (ou encore Ouerghemi), Mizouni à gauche et le tandem Sahraoui-Arous dans l’axe.
Bien entendu, le staff a plus d’un atout dans sa manche. Et s’il penche vers un plan à trois axiaux, Skander Sghaier en ferait partie. Au cœur du jeu à présent, Elyès Jelassi, Rayan Smaali et Amath Ndaw débuteraient le match alors que Yussuf Touré et Firas Sfaxi seraient maintenus en réserve.
Enfin, aux avant-postes, sur le couloir gauche, la concurrence semble acharnée avec la présence d’Amine Khemissi, Sajed Ferchichi, Firas Aifia, Moncef Gharbi et Abderrahmane Hanchi. Là, Khemissi pourrait débuter, quoique lors de la dernière séance stadiste au Hedi Ennaifer, Khatoui n’a pas dévoilé ses intentions.
Sur l’aile droite maintenant, Khalil Ayari partira titulaire mais Youssef Saâfi est prêt à répondre présent au cas où. Enfin, en pointe l’on ne sait pas si Kadida sera aligné. Mais ce que l’on sait, c’est que le ST peut compter sur Nacef Atoui, voire Hosni Guezmir, ou encore Najd Dabbebi, Amir Jaouadi et Ahmed Béji pour percer devant.
Aujourd’hui, si l’on dresse un parallèle entre ce que demandent les supporters et ce que s’applique à mettre en place Chokri Khatoui, le contraste est clair au vu des dernières sorties amicales, mais le Stade peut s’améliorer au fur et à mesure, et le plan de jeu peut aussi changer, sans basculer, selon les dispositions des joueurs. Cet après-midi, une victoire serait fondamentale pour le ST à un moment où l’équipe a besoin de certitudes.
Et pour toucher au but, au-delà de toute approche tactique ou de choix de joueurs, le ST doit y mettre de l’intensité et surtout adopter un état d’esprit qui permette d’avancer. Bref, l’ambition et la mentalité seront la clé.