Accueil A la une Tunisie, Égypte, Malaisie… où partent les Algériens en 2025, et pourquoi ?

Tunisie, Égypte, Malaisie… où partent les Algériens en 2025, et pourquoi ?

La Tunisie s’impose une nouvelle fois comme la destination estivale favorite des Algériens, malgré une conjoncture touristique marquée par la flambée des prix et des envies de dépaysement. Entre choix classiques et nouvelles découvertes, les vacanciers algériens de l’été 2025 affichent un profil en pleine mutation. Dotés d’un pouvoir d’achat renforcé grâce à l’allocation touristique de 750 euros et attirés par la diversité des offres accessibles sans visa, ils partent désormais en quête de qualité, de confort et d’expériences inédites. Ce nouvel élan se manifeste autant à l’étranger — de la Tunisie à la Tanzanie, en passant par la Malaisie — qu’au sein même du pays, où le tourisme local tente de séduire à nouveau une clientèle plus exigeante.

En effet, selon le site elwatan-dz.com, l’été 2025 reflète une profonde évolution des habitudes de voyage des Algériens. Boostés par une allocation touristique revue à la hausse (750 euros) et une ouverture sans visa vers plus d’une cinquantaine de pays, les vacanciers algériens élargissent leurs horizons tout en restant attachés à certaines valeurs sûres. Ce mélange d’exploration et de fidélité façonne une saison estivale dynamique, marquée par une exigence croissante en matière de qualité, de service et de diversité des offres.

Tunisie et Égypte, des incontournables toujours en tête

Malgré une hausse significative des prix dans l’hôtellerie internationale, certaines destinations traditionnelles gardent une popularité intacte. La Tunisie, en tête, reste la destination préférée des Algériens. La proximité géographique, les liens culturels, mais aussi la multiplication des options de transport (avion, route et désormais train) rendent le pays plus accessible que jamais. Hammamet et l’île de Djerba concentrent l’essentiel de la demande, dopée par des vols charters lancés par Air Algérie entre Alger et Djerba jusqu’à mi-septembre.

Non loin derrière, l’Égypte séduit par la richesse de son patrimoine et ses facilités administratives. Les combinés touristiques entre Le Caire et Charm El Cheikh rencontrent un franc succès, d’autant plus que les Algériens bénéficient d’une exemption de visa pour les courts séjours à Charm El Cheikh. Une opportunité pour combiner culture millénaire et détente balnéaire sans les tracas administratifs.

Cap sur l’exotisme : Zanzibar, Asie du Sud-Est, Russie…

Mais l’été 2025 ne se résume pas aux classiques du Maghreb ou du monde arabe. Une clientèle plus fortunée et curieuse opte désormais pour des destinations lointaines, perçues comme plus exclusives. Zanzibar (Tanzanie) confirme sa percée auprès des voyageurs en quête de plages paradisiaques et d’aventure africaine. Le Vietnam, longtemps absent du radar touristique algérien malgré des relations diplomatiques anciennes, devient un favori inattendu, avec des agences contraintes de clore les réservations dès juin.

La Malaisie séduit aussi par son harmonie entre modernité et traditions musulmanes, sans nécessité de visa pour les séjours inférieurs à 90 jours. Ce type de facilité renforce l’attrait d’une destination encore peu explorée, mais en forte progression. Même la Russie, avec ses procédures d’entrée plus strictes, voit une hausse notable des arrivées algériennes, notamment vers Moscou et Saint-Pétersbourg, attirant par leur patrimoine grandiose et leurs musées emblématiques.

Tourisme intérieur : une ambition encore fragile

Face à cet engouement international, le tourisme local tente de se réinventer. Bien que l’offre peine encore à se structurer à la hauteur des attentes, plusieurs agences algériennes rivalisent d’initiatives : séjours personnalisés, packages promotionnels dans les wilayas côtières (à partir de 50 000 DA/personne), ou encore voyages “à la carte”. Ces formules permettent une certaine souplesse, mais l’enjeu reste la qualité des infrastructures, du service et de l’accueil, encore jugée en deçà des standards internationaux.

Abdelwahab Boulefkhad, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie et du tourisme, plaide pour des prix étudiés et accessibles, tout en insistant sur la nécessité de rehausser les standards globaux pour concurrencer les destinations étrangères. La coordination entre opérateurs, la diversification des hébergements et une montée en gamme du service apparaissent comme des chantiers urgents.

Ceci pour dire que l’été 2025 met en lumière la transformation du profil du voyageur algérien. Plus informé, plus mobile, plus exigeant, il ne se contente plus du critère prix, mais recherche désormais des prestations sur mesure, une expérience complète et une meilleure valorisation de son pouvoir d’achat.

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