Delenda est Carthago (*), pour l’ultime fois? Voici que l’on s’en prend à son Palais sans vergogne pour y nicher, à tout prix, l’un de leurs gourous qui se prend pour le khalif des temps d’aujourd’hui!
Depuis longtemps, la souveraine de Tyr, la fondatrice de Qart Hadasht, Elyssa Reine Didon, y avait créé son empire dans cette crique abritée du golfe de Tunis, et dont témoignent encore les ports puniques. : Qart Hadasht (La Nouvelle Cité) et qui, par contraction du vocable, avait donné Carthage.
Cette Reine, grande voyageuse après tant d’entreprises pour fortifier son règne et devant fatalement subir son destin, se jeta ainsi dans le bûcher enflammé qu’elle fit construire elle-même, à l’entrée de la cité, pour sauver les meubles, dirait-on aujourd’hui.
Le rôle historique considérable de Carthago avait ainsi commencé par un drame, suivi par deux autres du temps des guerres puniques et d’Hannibal, à la manière des tragédies antiques qui les perpétuent de mémoire, sur les scènes des théâtres de plein air de la Méditerranée.
Mais cet acte d’auto-défense — qui rappelle un peu celui de ce fichu Printemps arabe exécrable, un véritable complot contre la Tunisie des temps modernes — ne sera pas resté vain. La Carthage punique aura exercé, durant des siècles, une influence profonde sur les peuples riverains de l’Occident méditerranéen. Car, bien avant le Marché commun européen de notre époque, cette vaste zone de libre-échange fut le Marché commun carthaginois, et cette grande métropole, qui a toujours nargué la puissance romaine, établit même sa propre Constitution, la plus ancienne au monde. Un rôle historique surprenant, et faisant résistance à toute épreuve.
Alors, comment se fait-il, aujourd’hui, après cette mascarade d’élections présidentielles, truquées et mensongères en tout point, que l’on veuille s’en prendre au Palais de Carthage, symbole de l’héritage punique et de la République tunisienne, outragée depuis neuf ans déjà!
Double héritage dont nous devons prendre nos responsabilité en l’assumant jusqu’au bout.
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(*) «Il faut détruire Carthage» dixit Caton l’Ancien
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