La Presse — Peu importent les mobiles, cet effacement de l’ardoise est, qu’on le veuille ou non, positif. C’est une chance que la FTF a voulu offrir en ce début de saison aux clubs.
Ceux qui ont tiré les ficelles, les tendances qui ont pesé pour que l’on prenne cette décision, les observateurs attentifs, qui ont accepté de l’accompagner peuvent avoir la conscience tranquille. En fin de compte, la sanction est une décision extrême et les problèmes qui ont été à la base de ces remous, la FTF y était partie prenante.
Rien que se souvenir des faux bonds de la VAR suffit pour justifier cette chance qu’on offre aux clubs et à leurs supporters. Toujours est- il qu’il faudrait faire la part des choses. Ce public a intérêt à bien se comporter. D’abord pour éviter de sanctionner son club, ensuite pour lancer une nouvelle saison dans une ambiance positive.
L’équipe nationale et les clubs intéressés par les compétitions africaines n’ont pas à traîner des casseroles, alors qu’ils auront le prestige du football national à défendre.
En plus de cet argument, en faisant ce geste, la FTT pourrait plaider auprès des autorités compétentes la levée de l’interdiction qui lèse énormément les clubs. Ces associations sportives, endettées jusqu’au cou, savent pertinemment que le fait que le public soit unicolore les prive de recettes qui pourraient les aider à faire face aux frais de gestion qui deviennent de plus en plus lourds à supporter.
N’empêche, le public sanctionné mérite la sentence, car il a tendance à confondre les genres.
Un incident, des menaces, des propos déplacés peuvent en un clin d’œil se métamorphoser en émeutes.
Le seul moyen de dépasser ce cap est bien d’encadrer ce public. La FTF et les clubs ont promis de mettre en place un corps de « stadiers » formé et conscient du rôle qu’il est appelé à jouer.
Ils ne l’ont pas fait.
Encore une année perdue?
