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Projet de budget économique 2026 : productivité et équilibre financier

Editorial La Presse

Les premières orientations du budget économique 2026, examinées tout récemment en Conseil ministériel, viennent, encore une fois, conforter les choix stratégiques du pays. Des orientations en cohérence d’ailleurs avec ceux du projet de loi de finances ou encore du programme de développement 2026-2030, et répondant ainsi aux mêmes objectifs : l’édification d’un modèle économique productif et performant, avec une croissance durable et la réinstauration d’un Etat social juste, équitable et global.

Des objectifs certes ambitieux mais tout à fait légitimes, surtout que le projet semble identifier les principaux moyens de leur concrétisation.

A ce stade, et comme on l’a déjà soulevé, la garantie, rapidement, d’une dynamique économique régionale se place, pour ainsi dire, au cœur des priorités. Il est vrai, en effet, que la situation financière du pays, malgré de belles avancées, reste toujours sensible pour se permettre un manque à gagner régional assez colossal, en mesure d’apporter beaucoup de bien à nos finances publiques.

Nos régions disposent justement d’un potentiel important qui a besoin seulement de valorisation et de requalification pour se transformer en véritable source de création de richesses et de valeurs.

La promotion des investissements, jusque-là timides et loin du rythme espéré, se présente, de son côté, comme un atout majeur, notamment si l’on arrive à bien saisir toutes les pistes et opportunités disponibles et, de plus, s’aligner sur les nouvelles tendances, entre autres la digitalisation commerciale, le verdissement économique, l’innovation industrielle et la transition énergétique. Sans omettre, bien évidemment, les pistes sociales, notamment la santé, l’éducation et la sécurité.

Cela est d’autant plus important que l’Etat a beaucoup investi en termes de fiabilisation de l’environnement des affaires, d’assouplissement des procédures de créations, d’amélioration du niveau d’incitation et de consolidation des services appropriés.

Ces dispositions du projet économique, tout comme celles de la loi de finances ou du plan de développement 2026-2030, s’inscrivent, comme l’urgence l’exige, dans une logique de prudence financière, sans compromettre les équilibres des caisses de l’Etat.

Car l’équilibre de nos finances publiques, la réduction du déficit et la lutte contre le surendettement seront au cœur de nos différents programmes budgétaires et constitueront, toujours, des priorités stratégiques.

Mais ces exigences financières n’imposent aucunement une remise en question de notre politique salariale ou encore un gel, même provisoire, des programmes de recrutement dans la fonction publique. Loin s’en faut. Les dispositions du projet retiennent, en effet, «de nouvelles perspectives de recrutement dans la fonction publique ainsi que la régularisation de plusieurs situations administratives ». L’enjeu financier tiendra compte donc d’autres alternatives.

C’est dans cette optique d’ailleurs que les nouvelles orientations donnent à l’identification de nouvelles parades toute son importance, à travers notamment la diversification des sources de financement mais aussi et surtout la relance de l’appareil productif, qui constitue un facteur fondamental pour un meilleur équilibre budgétaire.

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