Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a adressé, lundi, un avertissement par acte d’un huissier de justice, au chef du gouvernement et au ministre des Affaires sociales, concernant la non publication au JORT de la convention collective des journalistes, les appelant à prendre toutes les procédures et mesures nécessaires à ce sujet.
« La loi du travail dispose clairement que le ministre des Affaires sociales, en tant que représentant du gouvernement, est chargé de publier une décision d’accord ou de refus justifiée, sans modifier le texte de la convention », a rappelé le syndicat, mardi, dans une déclaration.
Il a, dans ce sens, indiqué que le ministre avait signé la convention en question, « ce qui signifie son approbation et il n’est donc plus possible de se rétracter ».
Pour le syndicat, la publication au JORT de la décision d’approbation en joignant le texte intégral de la convention relève des engagements légaux du ministre des Affaires locales et « tout acte contraire est considéré comme une violation du droit du travail dont la responsabilité revient au gouvernement Youssef Chahed ».
Ce retard pris dans la prise de mesures mentionnées, poursuit le syndicat, a causé des préjudices matériels et moraux aux journalistes. « En effet, l’accord conclu entre les parties sociales stipule, dans son article 36, que celui-ci entre en vigueur à compter de sa publication au JORT », a-t-il rappelé.
La persistance de cette situation peut entraîner une détérioration du climat social dans le secteur, une menace pour la paix sociale et une atteinte à la liberté du travail journalistique, a-t-il encore mis en garde.
Le 9 janvier dernier, le SNJT avait conclu une convention-cadre des journalistes tunisiens avec toutes les parties sociales concernées mais qui n’a, à ce jour, pas encore été publiée au JORT.