Les villes de la région se sont subitement animées à l’occasion de l’événement continental du championnat d’Afrique des nations de handball.
L’on sait que toute la Tunisie sportive en ce moment est à l’heure du championnat d’Afrique des nations de handball qu’abrite nos murs du 16 au 26 janvier. A l’instar des autres régions du pays qui s’y mettent déjà, le gouvernorat de Nabeul a tenu à être de la fête.
Cela a commencé à Hammamet où les principales artères de la Cité des jasmins ont été tôt dans la matinée interdites à la circulation routière, ce qui a contraint les automobilistes à emprunter des voies parallèles.
Pris dans leurs acrobaties et visiblement irrités, ils voulaient en avoir le cœur net: mais que se passe-t-il, parbleu? Leur curiosité n’a été finalement satisfaite que lorsqu’ils constatèrent la présence de nombreuses banderoles ornant édifices et établissements commerciaux et annonçant l’événement : le championnat d’Afrique de handball dont une bonne partie de ses matches sont programmés dans la salle omnisport de Hammamet.
Un carnaval féerique
«Choisir notre ville pour abriter un tel événement constitue un grand honneur dont on ne peut qu’être fier», lance un Hammamétois de vieille souche qui ne tarit pas d’éloges le sens de patriotisme des organisateurs. «Mon fils, assure une dame, a tenu à prendre part à la fête et je ne pouvais l’en priver».
Il est vrai que les habitants de la cité ont eu droit, ce jour-là, à un carnaval féerique. Tout y était : majorettes, chants, défilé de marionnettes géantes, démonstrations d’athlètes représentant différentes spécialités sportives. Et puisque l’événement est handballistique, des aires de jeu ont été aménagées sur la voie publique pour abriter des compétitions d’initiation à la pratique de ce sport.
D’où la participation d’un grand nombre de jeunes et d’enfants qui s’en sont donné à cœur joie. Tout autour, un public de badauds, tous âges et sexes confondus, était là pour marquer une présence massive, bravant ainsi le froid qui sévissait en cette matinée pas comme les autres.
Le lendemain, cap sur les autres villes de la région (Nabeul, Béni Khiar, Maâmoura, Grombalia) qui ont eu leur part du gâteau, en abritant le même carnaval qui aura connu le même succès.
Un homme a été derrière cette effervescence spectaculaire qui a secoué les quatre coins du gouvernorat. Il s’agit de Néjib Touhami, pur capbonais de père en fils et l’un des piliers de la vie associative dans la région. Homme d’affaires bien connu et actuellement number one de la Ligue Cap Bon de handball, c’est bien lui qui a déniché cette trouvaille. «Je me suis dit, explique-t-il, que cet important rendez-vous africain ne devra pas passer inaperçu à Hammamet. Cela aurait été une frustration et une occasion bêtement ratée.
C’est pourquoi j’ai pensé à la mise en œuvre de ce festival, avec l’accord et le soutien du comité d’organisation du Championnat d’Afrique des nations».
Visiblement comblé par l’éclatante réussite de «son» carnaval, M. Touhami a tenu à remercier tous ceux qui y ont contribué et, à leur tête Mme Akila Bettaïeb, commissaire régional à la jeunesse et aux sports du gouvernorat de Nabeul, ainsi que les maires des villes concernées.
Reste à se demander pourquoi «Mamma Africa» n’a pas investi les autres régions du pays.
M. Z.
