Les 14 tunisiens, hommes et femmes, bloqués à Wuhan, foyer du nouveau Coronavirus, ont lancé hier un appel aux autorités tunisiennes, qui ne semblent pas pressés de rapatrier ses ressortissants. Dans un post publié sur le réseau social Facebook, Seifeddine Haj Othmane, l’un des tunisiens se trouvant dans la ville de Wuhan tire la sonnette d’alarme et affirme que contrairement aux autres chancelleries étrangères présentes en Chine, la Tunisie n’a rien fait pour tenter de prendre en charge sa diaspora. Selon le témoignage de ce tunisien, la nourriture commence à manquer dans la ville et la connexion internet n’est pas toujours possible, vu la difficulté de contourner les restrictions chinoises en matière d’accès aux réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp ou Instagram.
Pourtant, les tunisiens peu nombreux à Wuhan, ont tout de suite réagi lorsque la décision de mise en quarantaine de la ville a été prise.
“Nous avons créé un groupe “Wechat” composé des 14 tunisiens auquel nous avons ajouté un représentant de l’ambassade de Tunisie à Pékin, et nous avons demandé que nous soyons évacués, et nous avons reçu des emails de l’ambassade assurant qu’ils suivent la situation et qu’ils sont là pour les tunisiens”
Seifeddine Hadj Othmane, tunisien bloqué à Wuhan
Toujours selon les tunisiens bloqués à Wuhan, malgré la grande réactivité des autres pays, notamment des pays arabes qui ont réussi à exfiltrer leurs concitoyens, l’ambassade tunisienne est restée immobile. Les 14 tunisiens ont alors relancé l’ambassade.
“Lorsque nous avons demandé quand est ce qu’un avion allait venir nous rapatrier, on nous a répondu que nous n’étions pas assez nombreux pour qu’on nous envoie un avion, explique Seifeddine. On nous a demandé de tenter de sortir par bus et d’aller à Shanghai, d’acheter des billets pour un vol commercial et de rentrer, avec évidemment la possibilité que nous soyons mis en quarantaine pendant quelques jours, mais ce n’était pas un problème pour nous”.
Toujours selon les tunisiens bloqués à Wuhan, malgré la grande réactivité des autres pays, notamment des pays arabes qui ont réussi à exfiltrer leurs concitoyens, l’ambassade tunisienne sont restés immobiles. Les 14 tunisiens ont alors relancé l’ambassade.
Lorsque nous avons demandé quand est ce qu’un avion allait venir nous rapatrier, on nous a répondu que nous n’étions pas assez nombreux pour qu’on nous envoie un avion, explique Seifeddine. On nous a demandé de tenter de sortir par bus et d’aller à Shanghai, d’acheter des billets pour un vol commercial et de rentrer, avec évidemment la possibilité que nous soyons mis en quarantaine pendant quelques jours, mais ce n’était pas un problème pour nous.
Mais les jours passent les l’autorisation de quitter Wuhan tarde à venir. Les tunisiens commencent à paniquer, d’autant plus que parmi eux, se trouvent Haroun, un bébé d’un an.
Dans leurs déclarations officielles, les autorités tunisiennes affirment que la situation est compliquée, mais qu’ils tentent par tous les moyens de s’assurer de la bonne santé des tunisiens à Wuhan. Mais Seifeddine, Afef, Khouloud, Lotfi, Yassine, Hichem, Wassim, Lazhar et les autres s’impatientent et se sentent abandonnés par leur pays.
Il est vrai que nous ne sommes que 14 personnes, mais la majorité d’entre nous sont des ingénieurs, des chercheurs et des doctorants. Nous donnons une image qui fait honneur à notre pays, j’espère que la Tunisie ne nous oubliera pas dans ces circonstances
Seifeddine Hadj Othmane