Que peut-on reprocher à Lassaâd Dridi après la frustrante défaite contre le Stade? Si, au derby tunisois face à l’EST, Dridi a très mal préparé son match (et on l’a dit), contre le Stade, la copie clubiste était nettement meilleure.
De plus, le CA, et avec les moyens du bord, s’est créé des occasions et a raté l’opportunité de mener au score. Un score de parité aurait été plus équitable, mais quand il y a une défense pareille et un Abderrazak qui ne sait même pas gagner un simple duel, lui et Jaziri, avec un gardien débutant qui n’a même pas le «b.a.-ba» du placement d’un gardien, un but pareil peut être encaissé. Pour Lassaâd Dridi, c’est une défaite qui fait si mal. Le CA a posé le jeu, a cherché à gagner, mais a été trahi par un Compaoré hyper naïf devant les buts, et par Chammakhi et Zemzemi qui vivent sur une autre planète. On reproche à Dridi quelques choix, genre la non-utilisation de Sahli, ou ses changements jugés ratés, mais ce ne sont que des détails.
Un but encaissé avec cette distraction, ce n’est pas une tare accordée à l’entraîneur, mais à Abderrazak, Jaziri, Guesmi, Laâbidi et Agrebi, passifs pour la énième fois. Ce n’est donc pas Dridi qu’on devra «incriminer» pour la défaite face au Stade. Triste encore cette réaction injustifiée d’une poignée du public clubiste qui a menacé Dridi après le match. Insultes, violence verbale sur les réseaux sociaux, intimidation qui a commencé au milieu de la semaine, ces «hors-la-loi» qui prétendent être clubistes sont à condamner. L’entraîneur clubiste, ému après la défaite, n’a pas cherché à polémiquer. Il s’est dit prêt à partir pour aider son club et ses joueurs. Lâché par son président qui opère dans l’ombre et qui s’entête à fuir ses responsabilités et par quelques dirigeants incompétents, Lassaâd Dridi doit maintenant payer tous les pots cassés. Lui qui a fait le miracle de ramasser tous ces points avec des joueurs limités et moyens associés à d’ex-grands joueurs qui terminent leurs carrières. Sans recrues de valeur, sans salaires, sans dirigeants et sous une fatale pression de la part d’une insolente frange du public clubiste, Dridi et son adjoint Saïbi ont fait un miracle. Si le football et sa loi l’ont sauvé lors de certains matches, ils lui imposent désormais leur mot. Ainsi est fait le football. Dridi ne mérite pas ce traitement indigne, et honte à ces personnes qui ne connaissent rien au football ni au CA ! Dridi s’est dit prêt à partir pour faire bouger les choses. Mais Younsi continue de faire la tête et continue de voir son club s’enfoncer sans prendre la décision de partir et de permettre à d’autres Clubistes de sauver une situation très compliquée !
