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Contrepoint | Deux voix, deux joyaux

 Après Ons Jabeur (hélas sujette à brouillage), c’est le chant qui aiguise, à nouveau, notre fierté.

A travers «The Voice» encore. Mehdi Ayachi nous y a offert notre première palme sénior. Là, deux de nos «kid’s» filles y brillent. Promettent sérieusement de bisser.

Sur la Toile, des milliers de compatriotes et de téléspectateurs du Maghreb et du Machreq ont applaudi et célébré la prestation de la petite Nesrine Bouchnaq.

Une voix «encore immature», avions-nous commenté. Et «un timbre trop enfantin» pour concurrencer des candidats un peu plus âgés. La vérité est que c’était vite dit.

Il s’agissait d’abord d’une compétition pour enfants où les critères d’évaluation ne sont pas les mêmes que ceux utilisés pour les adultes. Autrement exigeants, du moins. Tablant sur la justesse, sur l’application, sur la sensibilité beaucoup plus que sur la force, la variété tonale ou l’amplitude. Notre erreur, sûrement, en écoutant Nessrine pour la première fois.

Il s’agissait, surtout, d’une «wassla» andalouse d’une certaine difficulté. Une vraie prouesse que de la restituer dans sa rythmique, ses cadences, ses intonations, a à peine dix ans.

Ni «maturité» ni «enfance», pour tout dire. On juge des «kid’s» au chant. Et à ces âges, les talents culminent aussi, à leur façon, ou à la façon des grands. Nessrine Bouchnaq est de ce métal précieux. Elle grandira. Nous sommes confiants.

Emna Dammaq y est, elle. A treize ans. Et tout à fait. Qui l’a suivie l’autre samedi dans «Ila hodhni ommi» de Hassouna Gassouma, Abderrahmane Ayadi et Dhikra, aura vite conclu : c’est une pépite rare, voire unique, que nous avons là. Un talent abouti d’emblée, cumulant le meilleur du chant. Force, douceur, couleur, justesse, sentiment. Et puis encore tant de sérénité, de facilité dans l’abord du plus complexe, du plus ardu. Le propre des cantatrices. Déjà !

On ne discutera pas de ses chances à «The Voice Kid’s 2020».Qu’importera le résultat, on tient notre autre joyau. On a su tenir Fathia, Saliha, Naâma, Oulaya, Najet, Amina et Dhikra. Même carrure (gageons !). L’essentiel est d’en prendre conscience. Et soin.

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