Un 7ème cas de contamination par le Coronavirus a été détecté mercredi, sur une personne arrivée d’Egypte, a annoncé le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki.
Auditionné, mercredi, par la commission parlementaire de la Santé et des Affaires sociales, le ministre a indiqué que la Tunisie est toujours dans une phase qui ne suscite par l’inquiétude, mais qui exige, néanmoins, une extrême prudence pour lutter contre la propagation du virus.
« La Tunisie, a-t-il dit, n’est pas en situation de danger », ajoutant que les six premiers cas de contamination ont été soumis aux mesures préconisées afin d’éviter une éventuelle propagation du virus.
« Les services sanitaires ont réussi à contrôler les cas de contamination, en particulier celui enregistré dans le gouvernorat de Mahdia », a-t-il fait savoir, ajoutant que les autorités compétentes ont réussi à retracer le parcours du patient contaminé qui n’a pas respecté les consignes de l’auto-isolement afin d’identifier les personnes avec qui il est entré en contact. Les résultats des analyses ont confirmé la contamination par le virus de l’épouse et du fils du patient en question, a-t-il rappelé.
Concernant le cas de Bizerte qui a quitté le territoire tunisien en direction de Strasbourg en France, le ministre a fait savoir que la Tunisie a informé les autorités françaises de son départ pour qu’elles prennent les mesures qui s’imposent, rappelant que tous les passagers qui étaient à bord de l’avion ont été soumis à des examens et placés en auto-isolation. L’avion avait fait son retour en Tunisie sans passagers et les membres de l’équipage ont été placés en auto-isolation, a-t-il dit.
Mekki a souligné la nécessité de se conformer à la procédure d’auto-isolement, rappelant que toute personne qui refuse de se soumettre à cette instruction, s’expose à des peines allant jusqu’à 6 mois de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 1500 dinars.
Le ministre de la Santé a rappelé dans ce contexte, que son département veille à assurer la coordination entre les structures officielles et les médias afin de créer un véritable partenariat et appliquer les mesures adoptées récemment lors d’un conseil ministériel.
Il a souligné que le ministère de la Santé avait épuisé la ligne budgétaire qui lui a été allouée par le ministère des Finances, notant que son département s’est efforcé de prendre des mesures qui n’étaient pas évidentes en raison de la difficulté de la situation socio-économiques du pays. « Si la situation le permettait, des mesures plus draconiennes auraient été prises », a conclu Mekki.