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Finance des clubs: La variable « charges salariales » !


Les clubs qui payent moins de salaires et de primes sont ceux qui atténuent plus le choc. Les grandes boites sont à genoux !


Les grandes écuries du foot mondial vivent un aléa terrible : pas de revenus, pas de compétitions, des salaires et des avantages colossaux, des engagements lourds et des postes d’emploi revus ou supprimés, manque de compétition oblige.

Ces clubs, qu’on présente comme modèle de gestion sportive vu qu’ils opèrent telles des grandes entreprises aux marques très attrayantes et marchandes, supplient désormais leurs joueurs pour réduire les salaires.

Une véritable comédie noire avec des experts de finance et de marketing, et aussi des comptables et des auditeurs terrassés et «humiliés» par un simple virus.

Le football professionnel mercantile s’effondre : le modèle, les outils, mais surtout l’approche de la gestion des risques qui n’a pas pu éviter le pire. Quand l’exploitation s’est arrêtée ( les compétitions basées sur le public des stades et celui des médias, sans oublier les réseaux sociaux…), et voilà que la machine a calé. Pas de garde-fous, ni de fonds mobilisés qui pouvaient couvrir l’ampleur des pertes sèches.

Un effet domino qui a gagné tous les grands clubs et toutes les puissances sportives. Finalement, la règle d’austérité a été la solution immédiate : absorber une grande partie de la masse salariale élevée qui n’est plus adéquate avec les revenus réels. Les clubs, qui ont moins de charges salariales, qui payent moins leurs stars, sont les plus heureux.

Les clubs semi-professionnels, gérés selon une mentalité « amateur » (dans le sens d’une identification au club et surtout une paie étudiée et pas exagérée et aussi des tarifs réduits), sont les plus indemnes. Les clubs pas riches, qui n’ont pas de stars, qui ne présentent pas des tarifs fous à leur public, sont ceux qui trouvent leurs comptes dans cette crise.

L’après-Covid-19 en football international sera sans doute différent. Tout un modèle s’est effondré, celui d’une expansion qui se base sur le principe du volume et de l’image soignée et rentable des stars. Un autre modèle plus rationnel va devoir s’installer pour pouvoir éponger les pertes.

Les joueurs, qui ont accepté de réduire leurs salaires, ont une ardoise salée envers leurs clubs. Ils ont laissé tomber une partie des primes et des salaires, mais ont ajourné le paiement de l’autre partie. Les trésoriers des grands clubs savent que le prochain exercice va être plus délicat en charges et en décaissement. C’est pourquoi les présidents des clubs tiennent à ce que la compétition reprenne en juin, en juillet, même à huis clos ,pour retrouver les droits TV et les revenus publicitaires. Tout cela à cause des folies du football business de cette décennie : aux revenus fous générés par le spectacle et l’industrie, des salaires et des charges sociales démesurés.

Un peu de rationalité et des salaires étudiés sont l’unique solution pour que ces clubs reprennent l’équilibre. Une véritable leçon de management sportif: des bons comptes dans une logique « amateur » qui dose les salaires par rapport aux revenus, est la meilleure des façons de parer à des événements désastreux tels que ça se passe maintenant.

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