L’agence de notation Moody’s a annoncé, vendredi, le placement de la notation tunisienne (B2) sous revue à la baisse.
La période de revue, qui pourrait s’étendre au-delà de l’horizon habituel de trois mois, souligne l’agence Moody’s, se concentrera sur l’évaluation de la capacité des autorités Tunisiennes à gérer le choc économique sans précèdent lié au Covid-19, dans un contexte marqué par des pressions économiques, financières et sociales, a indiqué Moody’s, dans un communiqué.
Cette nouvelle décision de placer la notation sous revue à la baisse reflète le risque de resserrement des conditions sur les marchés internationaux, lequel resserrement se traduit par un risque élevé d’accès au financement sur une période relativement longue.
Elle reflète également l’affaiblissement des perspectives de croissance économique à court terme de la Tunisie, la détérioration de la situation budgétaire et la fragilité de la position extérieure, a-t-on ajouté, de même source.
» Pour le cas de la Tunisie, ce choc économique global se traduit principalement par un renchérissement du coût de financement, une baisse des recettes touristiques et un net ralentissement de la croissance du PIB qui impactent négativement la position extérieure du pays et alourdissent son endettement « , explique encore l’agence de notation.
Moody’s adresse, ainsi, un signal aux investisseurs internationaux que l’économie tunisienne fait face à un choc inédit qui pourrait altérer le profil de crédit du pays.
Toutefois, elle indique qu’elle n’a pas à ce jour suffisamment d’éléments pour se prononcer si le risque souverain de la Tunisie se dégradera dans les prochains mois.
Le comité de notation de Moody’s a décidé, à cet effet, de suivre l’évolution de l’économie sur une période de trois mois, pour décider de la notation.
Pour mémoire, Moody’s avait procédé, le 14 février 2020, à la modification des perspectives de la Tunisie de négatives à stables, et ce, tout en confirmant la note de B2.