Contrairement à la première vague, le gouvernement n’est pas aussi intransigeant face aux abus et au non-respect des mesures sanitaires et des gestes barrières. Il se contente d’organiser des campagnes de sensibilisation face à un relâchement sans précédent qui s’accentue de plus en plus. On ne le sait que trop bien : le virus est parmi nous et la lutte contre sa propagation doit être collective.
La propagation, ces derniers jours, de la pandémie de Covid-19, qui, en grande partie, est due à l’incivisme des citoyens et au relâchement dans le respect et l’application des règles préventives, le gouvernement a également sa part de responsabilité. Il faut l’avouer, le relâchement est aujourd’hui criard et est partagé. Etat d’urgence oblige aujourd’hui à faire face à l’inconscience et à la négligence des citoyens.
Face aux centaines de personnes contaminées, on compte, chaque jour des décès, alors que, avant l’ouverture des frontières, la bonne gestion de la crise faisait notre fierté et que tout était sous contrôle. La Tunisie a donné l’exemple sur tous les plans dans sa stratégie de faire face à la pandémie de Covid-19. Or, depuis plus de deux mois, la situation s’est aggravée et pour cause la propagation soudaine du coronavirus dans 19 gouvernorats et agglomérations classés zones rouges, enregistrant tous les jours des chiffres alarmants.
Contrairement à la première vague, le gouvernement n’est pas aussi intransigeant face aux abus et au non-respect des mesures sanitaires et des gestes barrières. Il se contente de diffuser des campagnes de sensibilisation face à un relâchement sans précédent qui s’accentue de plus en plus. On ne le sait que trop bien : le virus est parmi nous et la lutte contre sa propagation doit être collective.
Et ce n’est pas pour rien que depuis l’ouverture des frontières, on a constaté une augmentation des cas de contaminations assez importante qui se compte par centaines tous les jours. Seule la mobilisation collective peut nous sauver en ces temps de crise où notre sort est lié à nos actes. Face à l’aggravation de la situation épidémiologique dans le pays, la raison veut que des décisions exceptionnelles soient prises dans l’urgence.
Protocole inapplicable
D’un autre côté, on se demande à quoi ressemblerait la rentrée scolaire 2020-2021. On sait qu’elle sera particulière à cause du rebond du virus. Le ministère de l’Education avec le concours des autres départements a proposé conjointement un protocole sanitaire, censé organiser le déroulement des cours. Celui-ci s’avère synonyme de complication pour les élèves, les parents, les enseignants et tout le personnel administratif et est conçu d’une manière anarchique, dénuée de toute vision stratégique.
Bien évidemment, les circonstances sont exceptionnelles et instables. Le nouveau gouvernement est appelé à trouver des solutions quelles que soient les circonstances. L’heure est grave et la gestion de cette crise est de mise, pour protéger les élèves, les professionnels de l’éducation…, car avec un tel protocole inapplicable, on craint le pire.
Les parents et les enseignants se retrouvent entre le marteau et l’enclume, en ces moments inquiétants où règne l’incertitude, où le gouvernement fait montre d’indécision quant à l’organisation de la rentrée des classes et du déroulement des cours dans les meilleures conditions possibles.Le ministère de l’Éducation n’est-il pas censé connaître mieux que quiconque l’état des lieux de nos établissements éducatifs, de la logistique… Avec quels moyens matériels et immatériels prétend-on appliquer ce protocole ?
Il est évident que grand nombre de parents seraient impatients de voir leurs enfants regagner les bancs de l’école pour peu qu’on ne leur fasse pas courir de risques. Mais n’est-il pas absurde et inconcevable qu’on interdise les rassemblements dans les cours des établissements et qu’on prétende accueillir le nombre le plus réduit d’élèves dans les classes qui, d’habitude entassent plus de 30 élèves ? Comment respecter la distanciation physique dans ce cas ? Nos écoles et lycées sont-ils aujourd’hui, à quelques jours de la rentrée, équipés de tous les moyens de prévention et bien aménagés pour accueillir le nombre le plus réduit d’élèves? Admettons qu’on veuille réduire le nombre d’élèves par salle de classe, faudra-t-il pour ce faire multiplier le nombre d’enseignants et de salles ? De plus, qu’a-t-on prévu pour les élèves qui utilisent le transport en commun ? Comment les institutions éducatives vont-elles s’organiser ? C’est juste impensable ! Ne sommes-nous pas en train de précipiter une explosion incontrôlée des cas de contamination ?
Le gouvernement sait mieux que quiconque que l’épidémie de Covid-19 est en expansion et que les cas de contamination se multiplient de plus en plus, atteignant le record de 233 cas mardi dernier.Au regard des nombreux clusters qui émergent de plus en plus dans certaines régions, n’aurait-il pas été préférable, pour éviter le pire, de reporter la rentrée des classes ? Il y va de la vie de nos enfants, de tout le personnel éducatif et des parents.
KLAA Tarak
4 septembre 2020 à 14:00
EN se basant sur le nombre de personnes hospitalisées , le nombre de personnes en réanimation et lenombre de décès , le virus est largement MAITRISE EN TUNISIE
Un « jour normal » il y fois plus de décès en Tunisie que lenombre actuel de personnes décédées du vius depuis 6 mois.
Alors arrêtons de faire croire aux gens qu’avant le COVID19 nous étions immortels !!!