Accueil A la une Pris sur le vif | Cnam – Soins hospitaliers : Aberration !

Pris sur le vif | Cnam – Soins hospitaliers : Aberration !

On n’est plus à une bizarrerie près dans le pays dit et redit des incuries! Quoi de nouveau aujourd’hui? Voyons bien.

Deux Apci et puis après ?

Un assuré social de la Cnam, diabétique et hypertendu, muni de ses deux décisions d’Apci (désignées par le jargon de la Cnam 01 et 02) s’est présenté, le 1er septembre courant, au guichet d’accueil des malades du CHU Habib-Thameur, pour se prêter à une séance de traitement par laser, de son œil considérablement endommagé par un terrible et incontrôlable diabète. Le quinquagénaire était évidemment muni d’une ordonnance en bonne et due forme délivrée par son médecin spécialiste traitant. En tant que « cnamiste » chroniquement affecté, il n’avait ni sou ni maille. Les frais de soins, dans un pays où l’on respecte partout la légalité, sont systématiquement pris en charge par le grand bouclier de notre santé.

C’est à prendre ou à laisser !

Mais, surprise ! Voilà que le guichetier, sur instructions certaines de sa hiérarchie, lui réclame le règlement rubis sur l’ongle, la rondelette somme de soixante dinars! Ce qui était à prendre ou à laisser. Le patient, impatient de sauver son œil, fait contre mauvaise fortune, bon cœur… et se plie illico presto au curieux diktat.

Cela, après avoir fouillé tous les coins et recoins de ses poches. Etant pris au dépourvu et «dépossédé» de toute sa bourse, il dût rentrer à pied : parcourant des kilomètres sous un soleil de plomb. Pour un malade si éprouvé par les revers de deux affections sévères, les risques de «piquer» un AVC (accident vasculaire cérébral) l’attendaient au premier tournant. Et c’est grâce à la chance et à la providence qu’il regagna son domicile aux moindres dégâts, maudissant l’heure et le jour où il s’est avisé de faire un si mauvais pas !

Une histoire à dormir debout !

Selon l’infortuné, il n’est par le seul « cnamiste » à être sommé arbitrairement de casquer ! Plusieurs dizaines de visiteurs devaient se heurter au même obstacle. Et, à défaut de liquidités, la plupart d’entre eux ont dû rentrer bredouilles, la mort dans l’âme…

Cela dit, quel a été le prétexte avancé par le guichetier. Sachez, comble du ridicule, que l’unité hospitalière concernée venait d’acquérir un appareil de laser à la fois sophistiqué et onéreux. Et les intendants cherchaient, dit-on, à rentrer dans leurs frais au plus vite. «Même les membres du personnel de l’hôpital détenteur de la bonne décision, prétend-on, n’ont aucune chance d’échapper à cette restriction incontournable !», lance le guichetier à l’adresse de la foule de postulants, cherchant à défendre le diable !

Une histoire aberrante et à dormir debout dans une administration qui gagnerait à se tenir debout !

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