Le ministre de l’Education Fethi Sellaouti a souligné, samedi, la nécessité de tenir compte des spécificités d’un Etat d’urgence ou d’une pandémie dans le procesus de réforme éducative, qui figure, selon lui parmi les priorités du département.
Lors d’un séminaire organisé à Tunis par l’Institut arabe des droits de l’homme sur « Le processus de la réforme éducative », Sellaouti a mis l’accent sur l’importance de prendre en compte les lacunes du processus de la réforme de l’éducation en Tunisie et de tirer profit des expériences estimant qu’il est temps de relancer ce processus en s’adaptant à la réalité et en éloignant l’école des conflits politiques. »De son côté, le président de l’Institut arabe des droits de l’homme, Abdelbasset Ben Hssan, a souligné que la crise de la Covid-19 a aggravé les difficultés que connaît la Tunisie à tous les niveaux éducatifs, sociaux et économiques, appelant à considérer cette « étape déterminante de l’histoire de la Tunisie et de l’humanité dans son ensemble » comme une nouvelle opportunité en or « pour relancer la réforme de l’éducation dans le cadre d’une approche participative qui implique tous les intervenants.
De son côté, Aida Ferchichi, experte dans le domaine de l’éducation à l’Institut arabe des droits de l’homme, a indiqué que la crise de la Covid-19 a clairement démontré que la plupart des élèves et des cadres éducatifs en Tunisie manquent de compétences vitales qui leur permettraient de résister et de s’adapter à la réalité et à ses difficultés et changements, considérant que l’école était incapable de développer ces compétences en raison de la focalisation sur le côté cognitif principalement au détriment de l’aspect éducatif.