La production nationale de pétrole brut s’est située à 1285 mille tonnes (kt) à fin octobre 2020 enregistrant ainsi une baisse de 8% par rapport à fin octobre 2019, selon le rapport de la conjoncture énergétique publié lundi par le ministère de l’Industrie, de l’énergie et des mines.
La production a continué d’enregistrer une baisse dans plusieurs champs à savoir : El borma (-23%), Adam (-38%), Cherouq (-43%), Hasdrubal (-19%), M.L.D (22%), Ashtart (-5%) et Cercina (-7%).
Le ministère a rappelé que la fermeture de la vanne d’El Kamour le 16 juillet 2020 à 16h00 a causé la réduction progressive ou l’arrêt de la production dans plusieurs champs de sud selon la capacité de stockage notamment » El Borma « , » Adam « , » Oudzar « , » Anaguid Est « , » Durra « , » djebel Grouz » et » cherouq « .
La moyenne journalière de la production de pétrole est passée de 35.8 mille barils/j à fin octobre 2019 à 32.6 mille barils/j à fin octobre 2020, selon la même source.
Au mois d’octobre 2020, la production a augmenté de 4% par rapport à septembre 2020 et a diminué de 31% par rapport à octobre 2019. La fermeture de la vanne d’El Kamour a impacté la production dans les champs du sud selon leurs capacités de stockage.
Pendant la période de confinement, la production dans les différentes concessions a continué à un rythme normal, en dépit de la baisse due au déclin naturel au niveau des principaux champs pétroliers, pas de perturbations significatives enregistrée dans la production.
Néanmoins, une suspension ou un report de forage ou de maintenance ont été enregistrés sur certains puits.
Les ressources en gaz naturel ont atteint 1693Ktep fin octobre 2020
Les ressources en gaz naturel (production nationale + forfait fiscal) ont atteint 1693 mille tonnes équivalent pétrole (ktep), à fin octobre 2020, enregistrant ainsi une quasi stabilité par rapport à la même période de l’année précédente grâce à l’apport du champs Nawara, Barka et Baguel Tarfa qui ont pu compenser la baisse de la production dans les champs de Tataouine. La production du gaz commercial sec a légèrement augmenté, en effet, de 0.1%.
Le forfait fiscal sur le passage du gaz algérien a baissé d’une façon significative le premier semestre de 2020, la pandémie qui a touché l’Europe et, notamment l’Italie a impacté fortement la demande de l’énergie et par conséquent la quantité de gaz qui transite de l’Algérie vers l’Italie à travers la Tunisie. Néanmoins une amélioration a été observée à partir du mois juillet 2020 et qui a continué jusqu’au mois d’octobre 2020.
Baisse de 6% des importations du gaz naturel
Les achats du gaz algérien ont baissé de 6%, entre les 10 premiers mois de 2019 et les 10 premiers mois de 2020, pour se situer à 2464 ktep et ceci à cause du ralentissement économique après la mise en œuvre des mesures de confinement.
A noter que les achats ont baissé en cumul, en avril, pour la première fois en 2020, à cause de la pandémie de corona. Néanmoins, même si les quantités importées étaient en hausse auparavant, le taux d’évolution a commencé à baisser à partir du mois de février 2020.
Ainsi les achats ont passé d’une hausse de 12% en janvier 2020 à 10% à fin février, à 5% à fin mars 2020 pour baisser de 7% à fin avril, 5% respectivement à fin mai et fin juin 2020, 7% à fin juillet et 6% respectivement à fin août, septembre et octobre 2020.
D’ailleurs, les achats ont baissé durant le mois d’octobre 2020 par rapport à octobre 2019 de 12%.
L’approvisionnement national en gaz naturel a baissé de 5 % entre fin octobre 2019 et fin octobre 2020 pour se situer à 4089 ktep.