Accueil Economie Programme PAP ENPARD | Etat d’avancement et perspectives

Programme PAP ENPARD | Etat d’avancement et perspectives

Le Comité de pilotage du Programme d’actions pilotes «PAP Enpard» a organisé sa troisième réunion, jeudi dernier aux Berges du Lac à Tunis. Ce programme s’inscrit, rappelons-le, dans le cadre du Programme européen de voisinage pour l’agriculture et le développement rural.

La troisième réunion dudit comité revient sur les avancements des actions menées jusque-là, en s’appuyant sur les thématiques débattues dans le cadre de réunions locales, lesquelles ont été assurées par les comités locaux dans les cinq régions concernées, à savoir Kerkennah, Aïn Draham, Bargou, Kébili-Nord et Médenine.

Cette réunion a pour finalité, en outre, d’établir un dialogue fructueux avec toutes les parties prenantes, notamment le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, le ministère de la coopération internationale, mais aussi les professionnels, les artisans, la société civile et le secteur privé. Les débats se sont articulés autour des états d’avancement des différents projets. Les recommandations auront pour impact de booster lesdits projets en incitant les ministères concernés et les différents partenaires à soutenir l’implantation des projets afin de renforcer l’initiative économique dans le milieu rural.

Ouvrant la réunion, M. Halim Guesmi, représentant la direction générale du développement agricole, est revenu sur l’engagement de la Tunisie dans la promotion du secteur agricole et dans l’appui au développement rural, et ce, dans le souci de renforcer la cohésion économique et sociale, de réduire les inégalités entre les milieux rural et urbain et d’assurer une meilleure gestion des ressources.  En effet, le milieu rural compte le un tiers de la population tunisienne ; une communauté essentiellement active dans le secteur agricole. Il a ajouté que diverses approches, différents dispositifs et mécanismes ont été instaurés au fur et à mesure des décennies pour valoriser les potentiels ruraux d’une manière durable. Le Programme PAP Enpard, dont le coup d’envoi remonte à 2015, s’inscrit dans cette logique. Grâce à la coopération tuniso-européenne, quelque 190 projets verront le jour. «Ces projets nécessitent de l’accompagnement et du suivi afin de capitaliser sur l’expérience sur terrain et orienter, désormais, nos politiques en matière de développement agricole et rural en fonction des besoins, des potentiels et des perspectives spécifiques à chaque région», a-t-il souligné.

Lancement imminent d’Adapt

De son côté, M. Jean Pierre Sacaze, premier secrétaire de l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, a signifié son enthousiasme et son émerveillement quant à l’avancement important des projets PAP en dépit d’un contexte hostile, dû au Covid-19. Il convient, à son sens, de sortir de la logique de la production pour investir davantage dans la commercialisation des produits agricoles et ruraux. Il a insisté sur l’impératif de redoubler d’effort afin de finaliser le projet PAP Enpard, d’instaurer un dialogue fructueux entre le ministère de l’Agriculture et celui de la Coopération internationale et de continuer à financer ce genre de projets. Saisissant l’occasion, l’orateur a annoncé le démarrage imminent du projet Adapt, qui promet d’apporter aux petits agriculteurs, aux pêcheurs artisanaux ainsi qu’aux coopératives l’accompagnement nécessaire à l’évolution de leurs activités respectives. Une enveloppe de l’ordre de 90M d’euros sera allouée à cet effet.

Prenant la parole, le Pr Mongi Sghaier, chercheur et agroéconomiste, a indiqué que la présente réunion marque une phase charnière du programme PAP Enpard. Elle s’achemine vers  la capitalisation, l’évaluation et l’adaptation des approches. Certes, le programme est piloté par le ministère de tutelle. Cependant, sa mise en œuvre est à dominante multipartite, multisectorielle et multi-territoriale. «Il a fallu cinq ans de travail participatif pour mettre en place un dispositif intégré, comptant trois sphères essentielles, à savoir l’évaluation et le suivi, la capitalisation et la communication. Cette approche participative et inclusive dans la logique territoriale doit nécessairement être appuyée par la politique. Aussi, plusieurs objectifs complémentaires sont-ils à souligner dont l’implication des acteurs locaux, l’instauration d’un dialogue sectoriel et la valorisation des ressources locales de chaque territoire», a-t-il indiqué.

Il n’a  pas manqué de rappeler les principaux critères de ladite approche, à savoir les critères d’évaluation portant sur l’efficacité, la pertinence, l’impact ; les critères transversaux dont ceux sociaux, environnementaux et enfin des critères complémentaires portant sur la couverture et l’intensité de l’impact. Ce travail tend à élaborer un processus local de développement, mais aussi à trouver des mécanismes de financements aux projets locaux.

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