Accueil Société Protection de l’environnement : Les déchets italiens, une préoccupation majeure

Protection de l’environnement : Les déchets italiens, une préoccupation majeure

Les trésors de la nature nous ont été confiés pour un certain temps. Nous devons donc en prendre soin, les préserver et les entretenir. C’est également une tâche publique et la protection de l’environnement est, pour notre pays, une nécessité à la fois écologique et économique.

Ne pas protéger l’atmosphère, les eaux et les sols aurait des impacts sur les facteurs de production à leur base. En outre, il convient également de protéger la santé des citoyens, des animaux, des plantations, des sols, les habitations et  l’air contre les effets nocifs de la pollution atmosphérique.

En effet, l’espace naturel n’est pas seulement un milieu nécessaire  à la détente des êtres humains, c’est aussi un écosystème où vivent librement les animaux et les plantes. N’oublions pas, dans ce contexte, d’évoquer les quantités de déchets qui ont fortement augmenté dans notre société de consommation.

Et l’élimination de ces quantités de déchets doit se faire dans le respect de l’environnement. C’est une tâche importante impartie aux pouvoirs publics et aux entreprises, avec l’utilisation d’installations très performantes et conformes aux techniques d’incinération les plus modernes. Cela vaut tout particulièrement pour l’élimination des déchets spéciaux (produits toxiques et dangereux, lesquels font l’objet d’une réglementation spéciale).

Que de déconvenues…

Or, depuis l’affaire des tonnes de déchets importés d’Italie, l’opinion publique est bouleversée et déçue par un incident aussi triste et déplorable qui a révélé le goût des différents responsables pour la corruption et le blanchiment d’argent, au détriment de la santé des citoyens.

Notons dans ce contexte que, dans la nuit du 29 décembre, des habitants du village de Rouisset (délégation de Chebika) ont appréhendé de gros camions venus d’ailleurs pour déverser des tonnes de déchets non triés, composées entre autres, de papiers, de plastiques portant des marques locales et importées, et ce, près de la cimenterie de Rouisset et dans un terrain menant aux différentes carrières. Il va sans dire que ces citoyens ont alerté immédiatement les responsables à tous les niveaux qui n’ont osé réagir que trois jours plus tard après que ces informations ont été divulguées dans les réseaux sociaux. Des experts ont été chargés d’examiner les déchets et déterminer leur source. Entre-temps, certains ont tenté de brûler des quantités de ces déchets et ont enterré une autre quantité, et ce, afin d’effacer les traces qui pourraient incriminer tel ou tel responsable.

Des plaintes ont été déposées

Par ailleurs, des députés et des représentants de la société civile, dont le Ftdes de Kairouan, se sont rendus sur les lieux et ont chargé des experts pour déterminer les origines de ces déchets évalués à 20 tonnes. En outre, ils ont décidé de porter plainte contre les coupables ayant commis cet acte ignoble et criminel. A première vue, il semblerait qu’une partie de ces déchets proviendrait d’une usine de recyclage de plastique et qu’une autre partie pourrait faire partie des déchets italiens.

A part cela, et par la même occasion de la visite à Rouisset, on a découvert près de l’école primaire une grande quantité de déchets toxiques et dangereux qui proviennent de l’hôpital Ibn El Jazzar (seringues, bavettes, médicaments périmés, pansements…). Aussitôt informée, la direction régionale de la santé a pointé du doigt l’entrepreneur chargé de collecter les déchets des hôpitaux et qui n’aurait pas dû les jeter tout près d’une école primaire avec tout ce que cela représente comme danger pour les chérubins. Ordre fut donné pour tout nettoyer…

M. Mohsen Oueslati, agriculteur et père de trois enfants, nous confie son indignation : «Drôle de cadeau que le gouvernorat de Kairouan, dont tous les projets sont bloqués, a eu à la veille du nouvel an.

La Tunisie est la poubelle de pays européens et Kairouan est la poubelle d’autres villes côtières. Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est comment de gros camions ont pu braver le couvre-feu sans être arrêtés à 3h00 du matin pour venir déverser ces tonnes de déchets dans notre village… Les coupables mais aussi les complices doivent être punis afin que cela serve de leçon aux autres.

Quant aux citoyens, ils doivent être plus vigilants et faire attention aux mouvements suspects de tous les déplacements et alerter les responsables…»

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