L’Union Générale Tunisienne du travail (UGTT) et le gouvernement ont signé, samedi, un accord pour l’activation des accords sectoriels en suspens dans le secteur public et la fonction publique, qui ont été réglés lors de la réunion 5 plus 5 de la commission mixte tenue jeudi dernier et dont le nombre s’élève à 47 accords.
Le chef du gouvernement Hichem Mechichi, a indiqué dans un discours à l’occasion que la signature de ces accords est une consécration du principe de coopération et de partenariat entre le gouvernement et l’organisation du travail, ainsi qu’une incarnation du principe du respect du contrat et des obligations convenues.
Mechichi a rappelé que le gouvernement est l’un des plus grands défenseurs du secteur public, annonçant qu’il entamera bientôt une série de dialogues pour trouver la formule nécessaire afin de faire face aux situations des institutions publiques et des établissements publics, locomotive du développement en Tunisie, selon lui.
Il a indiqué, dans le même contexte, que le gouvernement n’épargnera aucun effort pour développer des mécanismes de réforme pour les entreprises et établissements publics, en partenariat avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), soulignant la volonté du gouvernement d’établir des mécanismes de réforme des institutions publiques et des entreprises pour développer leurs performances et retrouver leurs positions.
Le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi a indiqué dans une déclaration aux médias en marge de la cérémonie de signature de cet accord au palais du gouvernement à la Kasbah, que la signature de cet accord de mise en œuvre des accords sectoriels conclus entre le syndicat et le gouvernement ne peut que démontrer la crédibilité de l’Etat et son engagement envers ses devoirs.
Il a expliqué que ces 47 accords, qui concernent 27 secteurs de la fonction publique et du secteur public, seront concrétisés sur deux ans selon cet accord, qui prévoit la mise en œuvre de 25% de la valeur de chaque accord en mai 2021, et la mise en œuvre des 25% restants en septembre 2021, tandis que les 50% restants seront appliqués en mai 2022.
Tabboubi a aussi démenti l’orientation du gouvernement vers la privatisation de certaines institutions publiques. La centrale syndicale, a-t-il expliqué, est plutôt avec la restructuration économique, sociale et législative de ces institutions et est ouverte au processus de réforme pour maintenir la viabilité de l’institution publique et pour qu’elle ait la capacité de fournir différents services, d’autant plus que la pandémie du coronavirus a prouvé l’importance des institutions publiques qui étaient le principal refuge des citoyens.
Le ministre des Affaires sociales Mohamed Trabelsi a souligné, pour sa part, qu’à la lumière de l’aggravation des situations politiques, économiques, sociales et sanitaires, tous les Tunisiens ont besoin de tels accords et d’un message aussi positif, expliquant que le dialogue est le seul et correct moyen pour résoudre les divers problèmes.