Un premier atelier de projet de structuration de la filière des fourrages en Tunisie a eu lieu, récemment, à l’Institut national agronomique de Tunisie (Inat). L’objectif de cet atelier a été de débattre de ce programme qui est l’objet de la mission d’un groupe de jeunes étudiants de l’Ecole supérieure d’agro-développement international (ISTOM).
Depuis l’Indépendance, on n’a jamais eu en Tunisie une stratégie de production fourragère impliquant tous les maillons de la chaîne : sol, semences intrants. Pourtant, du Nord au Sud, on a la possibilité de développer des fourrages, tels que le sorgho, la luzerne ou le sulla. Aujourd’hui, nous nous trouvons dans une dépendance totale pour l’alimentation principalement de nos vaches laitières, ce qui nous oblige à importer le maïs et le soja alors qu’ils présentent le risque d’être génétiquement modifiés.
La qualité du lait ne peut être bonne que si l’alimentation renferme une moyenne de 30% de fourrages. Or, la plupart des bassins laitiers sont hors de la zone de production de fourrage, à l’instar de Mahdia où les producteurs sont obligés d’alimenter leur cheptel en aliments composés importés de l’étranger. Il faudra mettre en place une stratégie de production fourragère avec un programme à court, moyen et long terme.