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Bac 2019 : La fraude dans le viseur

Les candidats seront au nombre de 131.000 environ, dont 18.500 appartiennent au privé. Parmi eux, la part des filles est importante. On compte, en effet, 78.627 filles contre 53.290 garçons. S’agissant des ressources humaines, on aura recours à près de 140.000 personnes entre surveillants, correcteurs, agents administratifs.

Les élèves des classes terminales ont achevé, hier, mercredi 22 mai, les épreuves du bac blanc. Et dès demain, ils poursuivront ce marathon avec les épreuves pratiques qui se prolongeront jusqu’au 1er juin. 

En attendant l’heure de la session principale qui se déroulera au cours de la période du 12 au 19 juin, ils pourront disposer d’un répit pour se préparer à affronter l’ultime étape d’un long cursus de 13 ans.

Toutes les familles tunisiennes, ou presque, sont concernées par cette échéance et, du coup, on est à l’affût de la moindre affirmation ou déclaration officielle. Pour cette année, le ministère de l’Education a fait plusieurs annonces concernant les mesures à adopter au cours de cet événement.

C’est ainsi qu’au niveau des effectifs, il faudrait noter que les candidats seront au nombre de 131.000 environ. Dont 18.500 appartiennent au privé. Parmi eux, la part des filles est importante. On compte, en effet, 78.627 filles contre 53.290 garçons.

S’agissant des ressources humaines qui seront mobilisées pour assurer le bon déroulement de cet examen, il y a lieu d’indiquer qu’on aura recours à près de 140.000 personnes entre surveillants, correcteurs, agents administratifs, etc. Ceci sans compter les autres agents qui participent, indirectement, à l’opération.

En définitive, les autorités assurent que tout est fin prêt pour démarrer les épreuves dans les meilleures conditions. Pour ce faire, le ministère a prévu de lancer une campagne de sensibilisation par le moyen de différents supports (dépliants, SMS à tous les candidats, spots) pour attirer l’attention des candidats sur les attitudes à adopter au cours des examens et ce qu’il faudrait éviter pour ne pas encourir des sanctions ou autres mesures disciplinaires.

En premier lieu, l’accent est mis, surtout, sur le phénomène de la fraude. Officiellement, on affiche une détermination sans faille pour faire face à ce fléau et sévir, durement, contre toute infraction. À cet effet, les appareils de brouillage ne seront plus utilisés puisqu’on aurait estimé qu’ils n’étaient d’aucune efficacité ou, du moins, cette efficacité est limitée. On a, également, relevé plusieurs opérations de sabotage de ces appareils. En outre, il existe certaines contraintes imposées par l’opérateur de télécommunication.

Toujours est-il que tout sera fait pour sécuriser les examens en interdisant, de façon absolue, l’utilisation des téléphones portables ou des appareils électroniques dans l’enceinte des 567 centres d’examen. Selon les responsables, tout candidat surpris avec un de ces appareils en sa possession fera l’objet d’une sanction privative de l’examen (annulation de l’examen, interdiction de le passer pour une durée de cinq ans et renvoi de tous les établissements publics). Le ministère tient à être intraitable sur ce point, considérant que la sensibilisation a été suffisante pour que les candidats évitent de prendre des risques inutiles dont les conséquences peuvent être catastrophiques.

Pour le volet sécurité, les autorités continueront, pour la deuxième année consécutive, l’envoi des sujets des épreuves par voie numérique. Le stockage sera placé sous haute surveillance grâce à une présence policière et militaire. Cette méthode a réduit, considérablement, les efforts consentis au niveau du transport traditionnel à bord de camions des boîtes contenant les sujets. Des gains de temps, d’argent et de logistique ont, ainsi, été enregistrés.

L’autre nouveauté concernera les feuilles qui seront distribuées aux candidats. Pour la première fois, il y aura des feuilles en différentes couleurs pour les matières comme l’éducation artistique, la technologie ou la SVT.

Signalons, dans le même ordre d’idées, que la polémique soulevée à propos des épreuves du bac sport ne manquera pas d’avoir des répercussions sur les rapports syndicat-ministère.

Suite à une déclaration du ministre de l’Education qui mettait en doute la crédibilité des notes attribuées aux candidats dans les épreuves sportives, la Fédération générale de l’enseignement secondaire, comme on devait s’y attendre, est montée au créneau pour dénoncer ces propos et accuser le ministre de porter atteinte à la dignité des enseignants d’éducation sportive.

Pourtant, le discours du ministre était on ne peut plus clair. Il avait affirmé qu’il n’était pas normal que plus de 90 % des candidats aient de bonnes notes. On pense que ces notes se situent entre 16 et 20/20. On dit même qu’il n’y aurait que 2 % des candidats qui ont obtenu une note inférieure à 10/20. Pour le ministre, il ne pourrait s’agir que de notes gonflées.

Or, la Fédération générale de l’enseignement secondaire ne veut voir dans cette affirmation qu’une tentative qui vise à préparer le terrain en vue de consacrer la situation de ce corps d’enseignants et le laisser rattaché au ministère de la Jeunesse et du Sport.

Il n’en demeure pas moins qu’au delà de ce débat prématuré, les candidats ne devraient avoir aucune crainte. Les notes qu’ils ont obtenues au bac sport de cette année ne seront pas touchées. Elles seront prises en compte dans le calcul de la moyenne générale du bac.

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