Le secteur de l’immobilier a connu durant le dernier trimestre de l’année écoulée une évolution positive, en matière d’indicateurs relatifs aux prix des biens, et une autre négative, cette fois-ci, sur les ventes et la demande. Deux courbes qui. s’opposent, mais qui convergent, néanmoins, vers les difficultés qui perdurent depuis cinq ans et qui confèrent au secteur un aspect épineux, au détriment et des promoteurs et des consommateurs.
En effet, «Statistiques Tunisie» vient de publier un communiqué portant sur les indicateurs relatifs au secteur de l’immobilier pour le dernier trimestre de l’année écoulée. Le document, quoique bref, synthétise à la perfection les deux enjeux dudit secteur : prix en hausse et ventes en baisse !
D’après le présent document, les indicateurs généraux, relatifs aux prix de l’immobilier, ont grimpé de 10,9% durant le dernier trimestre de 2020, et ce, en comparaison avec ceux enregistrés durant la même période en 2019. Cette hausse revient à l’augmentation de 6,3% des prix des appartements, anciens soient-ils ou fraîchement bâtis (soit une hausse moyenne de 9,5% durant les cinq dernières années). Pour ce qui est des prix des villas, ils ont enregistré une augmentation de 18,4%, soit une augmentation moyenne de 5,4% durant les cinq dernières années. Quant aux terrains à vocation de construction, leurs prix se sont hissés de 11,9%, soit une augmentation moyenne de 6,1% pour le quinquennat 2015/ 2019.
S’agissant des indicateurs annuels, l’on constate que les prix de l’immobilier ont augmenté de 5,7% au bout d’une année, soit une augmentation de 4,8% pour les terrains destinés à la construction, de 4,4% pour les prix des appartements et de 4,8% pour les prix des maisons.
Encore faut-il noter qu’en usant d’une étude comparative portant sur les variations trimestrielles des prix de l’immobilier, l’on constatera une hausse de 3,8% durant le quatrième trimestre de 2020. Cette hausse revient essentiellement à l’augmentation des prix des terrains à vocation de construction (+3,2%), ceux des appartements (+5,7%) et ceux des villas (+2%).
Cette courbe en hausse s’explique par l’augmentation du coût des nouveaux logis ainsi que par la marge bénéficiaire tout à fait légitime. D’autant plus que la tendance marquant les nouveaux appartements exige, de plus en plus, un certain confort, lequel se résume en l’appellation de «haut standing».
Par ailleurs, et en ce qui concerne les vilas et les terrains destinés à la construction, l’augmentation des prix revient aussi bien à l’emplacement qu’ au prix du mètre carré, lequel varie d’un lieu à un autre, ainsi qu’à l’état du bien.
Dans le premier cas tout comme dans l’autre, le pouvoir d’achat du consommateur sera tranchant ! La baisse du pouvoir d’achat et l’augmentation des prix des biens immobiliers ne vont pas de pair, ce qui impacte négativement sur les indicateurs de vente.
Et pour preuve : le dernier trimestre de 2020 a été marqué par la chute des ventes immobilières. Cette régression atteint -7,4% en comparaison avec la même période en 2019, cela est dû à la baisse des taux de vente des terrains de construction (-5,6%), et de la demande sur les appartements (-14,8%) et sur les villas (-9,6%).
La courbe annuelle trahit la décroissance des indicateurs de vente de -15,8% en comparaison avec 2019, soit -14,9% sur la vente des terrains de construction, -19,2% sur celle des appartements et-18,7% sur celle des villas.
