Les tiraillements politiques et les différends personnels sont à l’origine de la dissolution de 30 conseils municipaux, trois ans exactement après l’organisation des élections municipales (mai 2018), a souligné Adnene Bouassida, président de la Fédération Nationale des Communes Tunisienne.
Constat corroboré par l’organisation Al Bawsala qui fait état d’une dissolution, jusqu’ici, de 8.5% de l’ensemble des communes tunisiennes dont le nombre s’élève à 350.
Des élections partielles ont eu lieu, d’ores et déjà, dans 25 communes, alors que des scrutins partiels devraient également avoir lieu en juin prochain dans les communes de Skhira, Ain Sobh Ennadhour (Jendouba) et Sakiet Eddayer à Sfax, conformément à un calendrier, élaboré par l’instance des élections (ISIE).
Contacté par la Tap, le président de la Fédération Nationale des Communes Tunisienne a fait état de pressions exercées par des personnalités » influentes » sur certains conseillers municipaux, dénonçant un climat de travail » déplorable » de » démotivation totale « .
D’après lui, les différends entre les conseillers municipaux s’éclatent au lendemain de l’annonce par l’IISIE des résultats du scrutin, ajoutant que le point de litige concerne souvent le poste du président du conseil (maire).
Pour juguler ce problème, ajoute Bouassida, la Fédération Nationale des Communes Tunisienne a organisé en octobre 2020 une consultation nationale sur la décentralisation et tenu des réunions avec les municipalités à travers tout le territoire national. L’objectif, a-t-il dit, est de trouver un accord sur la révision des articles de la loi électorale relatifs aux conseils municipaux.