Les entreprises croulent sous le poids de la dette : Une aide d’urgence est nécessaire

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Plusieurs entreprises opérant dans divers secteurs, comme le tourisme, l’habillement, les matériaux de construction et autres, ne sont plus en mesure de payer leurs fournisseurs, faute de liquidités. Même les banques ne sont plus en mesure de leur accorder des crédits pour manque de solvabilité. Ces entreprises vivent depuis une longue période une crise conjoncturelle due au covid et conjuguée à une crise structurelle, ce qui menace leur existence. A l’origine de ces crises, la non-adaptation de l’outil de production aux nouvelles exigences de l’industrie.

Peu d’entreprises sont entrées dans l’ère de la digitalisation et de l’économie numérique. On travaille encore avec des moyens archaïques sans tenir compte de l’évolution de l’industrie dans le monde. Un diagnostic devrait être fait sur tous les moyens de travail pour déceler les points faibles et forts de ces outils.

Poursuivre sur la bonne voie

Aujourd’hui, la vente des nouvelles machines sur le marché mondial est accompagnée d’un transfert technologique fort intéressant. Après la vente de ces machines, des experts et des spécialistes de la maison mère débarquent en Tunisie pour former les cadres et leur montrer comment utiliser ces machines à forte rentabilité. Des stages sont même organisés dans la maison mère pour initier le personnel aux nouvelles technologies et adapter leurs connaissances à l’industrie moderne. Une telle opération nécessite, certes, un investissement colossal, mais les résultats sont tangibles. L’Etat peut intervenir pour prêter son aide sous forme de financement bonifié. Un autre élément à ne pas négliger concerne le taux d’encadrement dans nos entreprises qui demeure faible. Il semble que plusieurs chefs d’entreprise, faute de liquidité, ne veulent pas recruter de nouveaux cadres et cela se comprend dans une certaine mesure. Mais des solutions urgentes devraient être trouvées pour régler ce problème, d’autant plus que certains secteurs ne peuvent plus continuer à travailler à un taux d’encadrement très bas. Si on veut sauver vraiment notre tissu industriel, il faut agir rapidement.

Les secteurs précités nous rapportent des devises, et en l’absence d’une opération de grande envergure, ces secteurs, dont celui du tourisme, du textile-habillement et des matériaux de construction, risquent de disparaître pour toujours, ce qui se répercutera sur la croissance économique du pays.

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