« Épreuves d’artistes » à Elbirou Art Gallery: La gravure à l’honneur 

«Le sol humide se prépare à accueillir les récits…Une empreinte, puis une impression et enfin un tirage …L’artiste a fait ses preuves, il peut maintenant compter de 1 jusqu’à 10, 20 ou 30…Au-delà, les fils s’entremêlent, on se perd dans les multiples…»   

La galerie Elbirou à Sousse célèbre l’art de la gravure, du 5 au 27 mars 2022, avec une exposition collective, proposée par Rachida Amara et Héla Lamine, intitulée «Epreuves d’artistes».

Le public pourra y découvrir des œuvres d’Abdelaziz Gorgi et de Brahim Dhahak, ainsi que celles de Abdelhamid Thabouti, Islem Bel Haj Rhouma, Karima Ben Saad, Marouen El Majed, Nabil Saouabi, Rachida Amara, Raja Zarbout et Salwa Aydi. Y prendront également part les étudiants en gravure de l’Institut supérieur des beaux-arts de Sousse (Isbas) : Hana Mtir, Hejer Lotfi, Imen Issaoui, Jouhaïna Chammam, Karama Ben Belgacem, Laïla Chelly, Raja Bhar, Salma Balègi, Sanda Dahmouni et Yasmine Abdallah.

L’exposition ouvre une fenêtre sur la gravure tunisienne contemporaine à travers différents faires et autres approches et techniques. Une belle occasion d’approcher cet art méconnu par le grand public, complexe et passionnant qui fut employé depuis des siècles par des artistes de différentes époques : Durer, Goya, Delacroix ou encore Toulouse Lautrec, Picasso… 

« Cela commence toujours par un dess(e)in, par le désir d’un grand voyage

Rapporté, fantasmé puis préparé ou improvisé

Celle qu’on nomme la mer(e) y est tantôt douce tantôt rigide

Ses sillons se creusent à l’endroit puis à l’envers

Dresse ses lignes dans les creux, et épargne ses reliefs

Par petite pointe ou à grand coup de manche

Pour laisser s’écraser enfin la marée et faire danser les poupées

Le vent se lève enfin, arrange ses barbes, et balaie ses copeaux

Le sol humide se prépare à accueillir les récits

Une empreinte, puis une impression et enfin un tirage

L’artiste a fait ses preuves il peut maintenant compter de 1 jusqu’à 10, 20 ou 30 »

Au-delà, les fils s’entremêlent, on se perd dans les multiples… », écrit l’artiste Héla Lamine, qui a fait de la gravure sa spécialité lors de ses études à l’Institut supérieur des beaux-arts de Tunis, et qu’elle enseigne à son tour avec passion et engagement à l’Isbas.

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