«Les Rebelles», Peintres de la rupture à l’espace culturel TGM : Une exposition didactique

Une belle occasion pour les amateurs et surtout pour les étudiants en art de découvrir ce chapitre de l’histoire de l’art tunisien et de rencontrer une partie de ceux qui l’ont façonnée.

Inauguré, il y a 3 mois, avec une exposition dédiée à l’École de Tunis, le nouvel espace culturel TGM Gallery, situé au cœur de La Marsa, a pour vocation de mettre la lumière sur les grands mouvements de la peinture tunisienne en exposant les œuvres de ses pionniers, ses précurseurs et autres académiciens et rebelles…

Ces derniers sont au centre de la nouvelle exposition éponyme que propose la galerie depuis le vendredi 4 mars. Intitulée donc «Les rebelles», elle réunit une diversité d’œuvres rassemblées auprès de collectionneurs de ceux qui ont rompu avec l’école de Tunis et autres dimensions narratives et anecdotiques pour proposer un art affranchi qui se joue de la forme et du fond.

Nous nommons Mahmoud Sehili (1931-2015) et sa nouvelle figuration, Nejib Belkhoja (1933-2007) et ses compositions architectoniques, Habib Bouabana (1942-2003) et ses portraits empreints de théatralité, le grand Nja Mahdaoui (né en 1937) que le public a pu croiser lors du vernissage de l’exposition, qui ont défriché le terrain, suivi de Rafik el Kamel (1944-2021), Gouider Triki né en 1949, Abderrazek Sahli (1941-2009), et plus tard Faouzi Chtioui (1950-2005).

S’opposant à leurs aînés sans pour autant les renier, ils ont à leur manière, aux lendemains de l’Indépendance, poursuivi la quête d’identité de l’art tunisien initié par les peintres de l’école de Tunis qui voulaient rejeter l’influence orientaliste de la peinture coloniale, mais en se libérant des codes de la figuration narrative. 

«Cette génération fut féconde, créatrice, prolifique, et fascinante. Elle a cassé les codes, révolutionné l’art tunisien, et n’a pourtant pas tué les pères fondateurs. L’exposition est passionnante par ses références, ses rejets, et tout de même ses reconnaissances», note la directrice artistique de la galerie, Alya Hamza.

L’exposition donne, ainsi, à voir un aperçu de cette évolution dans la pratique artistique tunisienne que l’on peut vivre d’une œuvre à l’autre à travers un remaniement pictural notable et dans la forme et dans le fond. Une belle occasion pour les amateurs et surtout pour les étudiants en art de découvrir ce chapitre de l’histoire de l’art tunisien et de rencontrer une partie de ceux qui l’ont façonnée.

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