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Le travail, une valeur en perdition !

Editorial La Presse

Dans un environnement qui ne leur appartient pas et dans lequel ils ne se retrouvent plus, et face à l’absence d’incitation et de motivation au travail, un bon nombre de compétences tunisiennes ont choisi tout le long de cette dernière décennie de ne pas s’impliquer, ni de loin ni de près, dans tout ce qui a rapport à la vie et à l’action économique, sociale, mais aussi politique. Il serait tout à leur honneur de refuser catégoriquement une issue et un choix tellement contraignants et dans lesquels tant d’intérêts contradictoires entrent en jeu !

Tout le long de leur carrière, ces hommes et ces femmes ont mené leur combat d’une manière particulière et significative. Ce qui a attiré les regards des autres sans que cela ne les détourne pour autant des convictions et des principes sur lesquels ils ont su construire leur destin jour après jour, bousculant l’ordre établi, refusant la fatalité, obsédés qu’ils étaient par le moindre détail, assoiffés aussi d’évolution et de progression jusqu’au bout.

L’on pensera à tous ceux, décédés ou encore en vie, qui sur le terrain comme dans les bureaux, dans les choix économiques et sociaux et politiques, comme dans les discours de meneurs d’hommes, ont su doter les missions dans lesquelles ils étaient investis d’une vocation et d’un destin exceptionnels.

La Tunisie n’oubliera jamais ces hommes et ces femmes qui en ont fait l’histoire, la diversité et surtout la crédibilité et la grandeur.

Faut-il encore dire et répéter qu’avec ces gens-là, les principes de base subsistaient, les certitudes de toujours imprimaient une personnalité, un caractère, un style, un parcours. Ils n’étaient pas des acteurs venus manger le pain des autres. Simplement des hommes et des femmes pour qui le travail en commun et la répartition des rôles étaient consolidés autour d’une même cause et rimaient avec dévouement et abnégation.

Cette flamme et cette passion pour la valeur du travail ont cessé aujourd’hui  de briller et on est tenté de dire aux responsables de cette dernière décennie, comme aux hommes politiques, que ce ne sont pas les meilleurs dirigeants qui font les meilleurs groupements de travail, les meilleurs partis politiques, mais plutôt la cohérence, la cohésion et la complicité, principales voies pour l’insertion.

En cette période tourmentée et entre perte de sens et quête des valeurs, la réhabilitation de la notion de travail se perd de plus en plus. La reconversion souhaitée ne passe pas seulement par les réformes techniques, mais particulièrement par la révolution des esprits.

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