Accueil Editorial Ce n’est pas une question de mode électoral !

Ce n’est pas une question de mode électoral !

Editorial La Presse

ON dénonce déjà des anomalies, des dépassements lors de la phase de pré-candidature des élections du 17 décembre. Cette fois, on a changé de mode électoral pour passer du scrutin de liste au scrutin uninominal dans des circonscriptions dont les critères de création sont fort discutables. Dans chaque circonscription locale ou à l’étranger, un seul siège et des citoyens qui se présentent aux urnes en tant que personnes physiques plus ou moins indépendantes. Et même ceux qui représentent des partis doivent oublier presque leur identité politique étant donné les restrictions et la diabolisation des partis. Les parrainages requis ont soulevé déjà des dépassements et de la corruption avec des électeurs qui vendent leurs parrainages au plus offrant. Logiquement, il sera très difficile, voire impossible, de cerner ces dépassements, parce que le législateur a omis de définir des règles strictes de candidature pour filtrer le nombre de personnes dont la plupart n’ont ni le profil ni la transparence pour jouer proprement le jeu des élections.

Sur les personnes ou sur les listes, ces élections à la tunisienne ne sont plus une solution, un moyen pour écrémer la vie politique et faire émerger des gens compétents pour légiférer ou poursuivre l’action gouvernementale. Le problème  est sûrement ces règles du jeu improvisées et concoctées à la hâte sans consulter les experts, ce qui a donné cette fausse image des élections.

Au-delà de la forme de ces élections, on n’a pas bien préparé les textes ni pris les mesures nécessaires pour parer à tous les dépassements observés. Et on pense maintenant que le modèle politique choisi après le référendum du 25 juillet dernier (qui ôte au parlement beaucoup de ses prérogatives) a concrétisé de fait d’autres problèmes que l’on vit déjà  tels que le régionalisme, le tribalisme, le clientélisme, et surtout la désaffection d’un grand nombre de personnes, en premier les jeunes, pour les élections. Et l’Isie dans tout cela ? L’instance, dénuée d’une grande partie de ses pouvoirs, ne fait qu’exécuter ce qu’on lui dit au risque d’être en retard sur la réalité du terrain. Un terrain miné déjà et qui atteste que les élections en Tunisie demandent beaucoup de temps, beaucoup d’attention et principalement des règles strictes, intelligentes et bien élaborées pour atténuer les risques de dépassements et la corruption qui reviennent à chaque élection quel que soit le mode électoral.

Charger plus d'articles
Charger plus par Rafik EL HERGUEM
Charger plus dans Editorial

Un commentaire

  1. riri

    31 octobre 2022 à 16:24

    pfff

    j’attendais plus de courage de cet article.

    Vu comment sont mené ces élections, on ne peux parler que de:
    Mr Saed a t il la légitimité pour changer la constitution et le systeme politique seul?
    Mr Saed a t’il la légitimité malgré la faible participation au «  »process du 25 juillet? » »
    Exclure partie politique d’une campagne électorale est t(il légale??
    Peut on continuer à parler d’une ISIE (I pour indépendance) quand les membres sont tous nommés par le président?

    Peut on die clirement ceci:
    nous sommes des millions a ne plus voter parce que ces élections pue la fraude et le népotisme et que nous n’avons aucune confiance dans ces élections organisé au pas de course et dont on connait d’avance le résultat?

    PS: TOUT le monde pouvait deviner ce fiasco pour les parrainages: c’ est si mal fait, que pouvons nous enquêter sur le fait que tout cela soit prémédité pour obtenir un parlement que le peuple tunisien ne pourra jamais accepté?

    Peut on parler de processus démocratique en Tunisie aujourd’hui sérieusement?

    La vérité c est que le pays coule, les jeunes partent, mais vous n’osez toujours pas dire la vérité au gens: voila 10 ans qu’on vous ment et qu on vous flatte pour continuer à piller le pays. Vous l’avez accepter car vous ne voulez pas non plus travailler. Le mur arrive, et vous avez préfféré un populiste plutôt que quelqu un de sérieux.

    PS: quelles sont les conditions FMI signés par la Tunisie? est il normal de les apprendre via le FMI et pas notre pays (les privatisations d’entreprises publiques évoquée par la DG du FMI!)

    Est ce normal?

    Cet accord ne va rien régler. Nous alllions faire défaut sous quelques mois et tout sera de nouveau à refaire.

    Brabi les étudiant attardés des années 70 (communiste, baasistes, islamistes, et tuti quanti): prenez votre retraite et foutez la paix à ce pays!!

    PS: est ce que je risque la prison pour ce post? mon analyse personelle est elle une insulte qui merite 10 ans de prison?

    Peut on réellement quand on est un journal sérieux comme la presse laisser ouvert les commentaires quand on connait les risques auquel s’expose désormais les tunisiens qui expriment leurs idées?

    PS PS : je parle de faillite car je suis economiste specialiste de la zone et ce ceci est mon analmyse partagée par les 20 premiers groupes bancaires du monde. Merci de ne pas me mettre en prison pour cela, ce n’est pas ma faute!!

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *