Pour une année sereine

Editorial La Presse

Il est de tradition que l’avènement de la nouvelle année administrative offre généralement l’opportunité aux gens en vue d’exprimer leurs attentes, leurs souhaits ou même les exigences qu’ils veulent voir concrétisés au cours du nouvel an et aussi tirer les conclusions et les leçons de l’année qui vient de s’écouler dans le but, principalement, de définir les erreurs ou les dysfonctionnements enregistrés avec pour objectif fondamental d’éviter de les reproduire ou au moins d’en  réduire au maximum les conséquences ou les retombées fâcheuses.

En Tunisie, on aborde la nouvelle année administrative 2023 animés par l’ambition commune d’oublier les malheurs ou déceptions économiques, sociales et en particulier politiques qui ont marqué l’année 2022, phénomènes ou faits qui n’ont fait malheureusement qu’approfondir la division, les dissensions et les conflits qui opposent les Tunisiens les uns aux autres depuis le triomphe de la révolution de la liberté et de la dignité, il y a maintenant plus de 11 ans, frictions et clivages qu’on croyait enterrés à jamais sauf que les démons se sont réveillés à cause de certains comportements irresponsables et de certaines pratiques inadmissibles dans un pays que la révolution a propulsé dans le cercle des nations démocratiques.

Le cercle de ces pays n’est-il pas fondé et ne se nourrit-il pas quotidiennement en vue d’assurer sa pérennité des valeurs cardinales du dialogue, de la tolérance, du droit à la différence, de la liberté, du respect de la diversité et de l’opinion contraire.

Et il n’est pas interdit d’espérer, de souhaiter que ces valeurs universelles triomphent au sein du paysage politique national et aussi du côté du tissu associatif pour supplanter les propos blessants, les insultes  inadmissibles et les déclarations incendiaires, voire belliqueuses qui prédominent à l’heure actuelle et laissent présager des lendemains sombres.

L’ambition qu’on caresse, en  premier lieu auprès de ceux qui s’intéressent toujours à la chose publique, c’est-à-dire à la marche politique du pays, est de voir l’année 2023 ouvrir la voie à la  réinstauration de la confiance entre  les Tunisiens et à une  réconciliation durable entre les différentes catégories du peuple.

Un commentaire

  1. Brahim

    01/01/2023 à 20:32

    Le rêve n’est pas interdit. Mais le spectre cauchemardesque qui continue à planer sur Carthage tempère tout espoir d’amélioration de la situation économique du pays sans évoquer les dissensions qui persistent sur le plan politique. J’espère me tromper !

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