Commentaire | Des parties étrangères se disent prêtes à lutter contre l’antisémitisme en Tunisie : De la bêtise humaine !

 

Ce qui se passe aujourd’hui avec ces parties étrangères qui évoquent l’antisémitisme en Tunisie est l’exemple à la fois avéré et attesté de la dérive morale la plus flagrante, ainsi que de l’expression la plus aveuglante et la plus ambiguë de la simplicité et de la pauvreté d’esprit. De la bêtise humaine. Usant de tout, sans scrupule, ni limite, elles livrent «une guerre» incompréhensible et sans merci à la Tunisie.

Ce serait une illusion de s’attendre à une prise de conscience de la part de ceux qui n’arrêtent pas de nous surprendre avec les fausses évidences qu’ils propagent sur la Tunisie, mais aussi par souci avéré de dépasser chaque fois leurs prérogatives. Leur champ d’action prend au fil du temps une mauvaise tournure, surtout lorsque les valeurs et les principes d’égalité et d’amitié qui unissent les pays sont désavoués, voire bafoués.

Les parties étrangères qui se disent prêtes à lutter contre l’antisémitisme en Tunisie doivent revoir et reconsidérer leurs positions. Leurs réactions sur le crime odieux perpétré  aux alentours de la synagogue de la Ghriba sont condamnables. Que ce soit de mauvaise ou de bonne foi, elles sont indéfendables dans la mesure où personne n’ignore que nos frères citoyens juifs jouissent de la sécurité et de la paix, qu’ils vivent parmi nous en toute tranquillité et que l’État est garant de leur sécurité comme tous les autres citoyens.

Si ces parties étrangères oublient que la Tunisie est un pays souverain, les Tunisiens et les Tunisiennes sont conscients du fait que l’objectif derrière ces réactions est de servir des intérêts personnels. La Tunisie n’a jamais créé, ou même pensé créer, une cellule de crise quand des attentats ont été commis dans ces pays pour protéger certains citoyens dans leurs territoires. La Tunisie, comme ne cesse de le rappeler le Président de la République,  «est et restera toujours  un pays libre et indépendant».

Une porte ouverte sur le vivre-ensemble

Sans vision, ces parties étrangères se trompent non seulement d’opportunité, mais elles se trompent également et surtout sur la Tunisie, un pays qui, à travers son histoire et sa civilisation, ses grands hommes et femmes, a de tout  temps véhiculé, et continue encore de le faire, les vertus des valeurs de tolérance, de dialogue, d’ouverture et de la largeur d’esprit. L’absence quasi totale de tensions religieuses ou communautaires dans notre pays prouve que ces vertus et ces valeurs constituent une porte ouverte sur le vivre-ensemble.

Ce qui se passe aujourd’hui avec ces parties étrangères qui évoquent l’antisémitisme  en Tunisie est l’exemple à la fois avéré et attesté de la dérive morale la plus flagrante, ainsi que de l’expression la plus aveuglante et la plus ambiguë de la simplicité et de la pauvreté d’esprit. Usant de tout, sans scrupule, ni limite, elles livrent «une guerre» incompréhensible et sans  merci à la Tunisie.

On aurait aimé que les réactions de  ces parties étrangères, qui parlent toujours  au nom des valeurs et des droits de l’homme, puissent servir à l’émergence et au réveil de débats d’idées. Qu’elles inspirent et qu’elles rassemblent plus qu’elles ne divisent. 

Nous sommes aujourd’hui dans le regret de reconnaître que le fossé qui sépare ce qui est exigé dans les relations entre les pays, par rapport aux principes d’indépendance et de souveraineté, par rapport à l’authenticité et la conformité de ces valeurs, n’a jamais été aussi grand, aussi large, aussi inquiétant, comme le laissent entrevoir les discours et les méthodes adoptés. Tous les dépassements qui en découlent nous interpellent sur les intentions et les motivations qui font courir ces parties étrangères. Encore et toujours.

Il nous semble même qu’elles sont à présent plus que jamais intégrées dans la sphère des jugements et des procès d’intention gratuits, arbitraires et infondés. Puisque aussi bien dans les prises de position que les discours formulés, il leur est ainsi facile de spéculer sur les valeurs, ainsi que l’exemplarité des relations entre les pays.

Il ne faut pas, bien entendu, généraliser ce constat amer, puisque la Tunisie entretient avec les autres pays des relations de respect, de conformité et d’égards, mais il faut prendre conscience des positions pleines de confusion et d’imbroglio de certaines parties. Des positions qui sont synonymes d’interférences aux desseins inavoués.

En tout cas, le spectacle de ces parties et leurs semblables, qui ont envahi la scène internationale à la faveur de la multiplication des intérêts personnels et de tout ce qui en fait la raison d’être, n’a que trop duré. 

Si les parties étrangères qui ont la parole et le pouvoir véhiculaient d’autres discours, d’autres attitudes, si les règles allaient dans le sens du respect et de la conformité, les relations internationales seraient assurément un grand problème de moins pour l’humanité.

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