Maintenant, place au 1.500 mètres. C’est une course de fond, mais c’est aussi une épreuve d’endurance
Les premières conclusions que nous pourrions tirer de ces Mondiaux de natation organisés au Japon à Fukuoka nous annoncent des Jeux olympiques de Paris 2024 (si ils ont lieu avec les bouleversements que connaît le monde !) exceptionnels au niveau de la natation.
La raison qui motive cette réflexion est claire : l’âge de ceux qui y seront sera sans doute le plus bas depuis l’instauration de cette compétition planétaire.
Près de deux cents pays ont participé à Fukuoka. Les prétendants au podium sont un tout petit peu les mêmes, si nous partons du principe que la Tunisie est venue s’intercaler en force avec des éléments à la valeur affirmée et qui ont fait leur preuve.
Cela a commencé avec Oussama Mellouli et maintenant cela continue avec notre jeune crack Ayoub Hafnaoui. Pour la natation tunisienne, il y a eu toujours un, deux trois éléments qui ont émergé. Que cela soit au niveau du Maghreb ou à celui du continent, des nageuses et nageurs de très bon niveau ont régulièrement défendu les couleurs tunisiennes.
Faute d’appréciation !
Nous reviendrons plus longuement sur cette question dans une prochaine livraison et nous essaierons d’expliquer ce qui semble être un phénomène. Il ne l’est pas.
Pour revenir à la prestation de A. Hafnaoui, qui, rappelons-le, a été champion olympique à 18 ans, nous souhaitons éclairer ses fans qui ont vécu douloureusement la perte de la médaille d’or des 400 mètres. Ahmed Ben Dhaoui, le kinésithérapeute qui l’accompagne et qui veille sur lui de ce point de vue, a expliqué la raison : «Ayoub a des problèmes de vue. Il porte des lunettes de vue et avec le bouillonnement de l’eau, sans lunettes, il n’a pas apprécié à sa juste mesure la distance qui le séparait de son adversaire».
Le fait est là, cette explication s’est traduite par le gigantesque effort qu’a livré le champion tunisien pour décramponner ses adversaires les plus tenaces. Il a tenu à les «voir» derrière lui pour éviter ce genre de mauvaise surprise.
Il est à noter que le temps de 7’37’’ enregistré par Hafnaoui est très acceptable. Le record du monde est de 7’32’’12, le record olympique est de 7’41’’28, le record d’Europe est de 7’39’’19.
Question de récupération
Maintenant, place au 1.500 mètres. C’est une course de fond, mais c’est aussi une épreuve d’endurance. Après une semaine d’effort intense, le nageur y arrive avec «ce qui lui reste comme énergie». Ceux qui se sont préparés sérieusement en tenant compte de cet aspect de la question ont le facteur récupération dont ils tiendront compte. Ils auront devant eux des éléments qui sont venus rien que pour cette épreuve. Et c’est là que les véritables champions s’expriment et démontrent qu’ils ont quelque chose de supérieur à faire prévaloir. Hafnaoui se fera fort de confirmer qu’il s’est préparé en conséquence. Sa belle prestation sur 800 mètres le prouve.
Bon vent champion !
Samedi 29 juillet
Séries à partir de 3h30
– 50m nage libre F
– 50m brasse F
– 1.500m nage libre H
– 50m brasse H
– 4x100m relais nage libre mixte
Dimanche 30 juillet
Finales du jour 13h00-15h00
– 50m dos H – Finale
– 50m brasse F – Finale
– 1.500m nage libre H – Finale
– 50m nage libre F – Finale
– 400m 4 nages F – Finale
– 4x100m relais 4 nages F – Finale
– 4x100m relais 4 nages H – Finale