Sports collectifs: Pour que la raison du plus sage soit la meilleure

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Nous sommes de ceux qui croient à la spécialisation et à la promotion dans le cas où on voudrait lancer ou relancer une discipline sportive.

La spécialisation d’une région est, le plus souvent, née d’un certain nombre de traditions que les jeunes héritent de leurs aînés et qui provoquent en eux le désir de s’identifier aux figures marquantes qui, en fait, sont les éléments les plus représentatifs de toute une contrée. C’est ainsi que le basket-ball a toujours eu des places fortes: Nabeul, Ezzahra, Radès, Hammamet (qui a en fait suivi les traces de sa voisine), l’Espérance (qui a laissé un grand vide), le Club Africain, l’Etoile, qui ont su asseoir cette tradition et favorisé l’éclosion de nouvelles équipes, etc.

Dans  ces places fortes, nous avons assisté à l’arrivée du handball qui s’est très bien acclimaté à Nabeul et à Hammamet. Mais c’était sans tenir compte de l’entrée en lice du football dans ce chef-lieu du Cap Bon. Un sport budgétivore qui a presque tout pris et mis dans la dèche tout ce qui était autour de lui.

Cela a été la cause de la mise en veilleuse de ces deux équipes phares du Cap  Bon qui ont perdu toute leur aura et sont devenues des formations de milieu de tableau.

Ce n’est jamais avec plaisir que nous apprenons le retrait d’une équipe, mais la suppression de la section de football de Nabeul nous l’avons accueillie avec… soulagement. Ceux qui ont vécu les beaux jours du Stade Nabeulien du « Chef » Moncef Ben Amor, Faouzi Belhaj, Kerkeni et autre vedettes, se souviennent de cette équipe de charme qui tenait tête aux formations les plus puissantes de l’époque.

Cela permettra aux autres disciplines de mieux se comporter, au vu des moyens dont disposent les dirigeants en place. Gageons que l’on entendra parler très prochainement du retour en force du hand et du basket dans ces deux villes.

Il n’en demeure pas moins que le souhait de toute fédération est de s’implanter dans les lieux où elle pense pouvoir servir les jeunes débutants ou l’élite qui émerge. Mais, et il y a un mais, jamais au détriment de ceux qui occupent les lieux, de manière fonctionnelle et utile pour le sport national.

Le cas du centre de stage de l’élite de Kélibia

D’après les informations en notre possession, il est demandé aux jeunes  opérant dans le centre de stage de l’élite de  Kélibia, qui abrite tous les stages de volley-ball,  de céder la place à leurs camarades du basket-ball qui, pourtant, exploitent la Maison des Jeunes de Hammamet et le Centre de Korba.

A quoi est due cette décision, qui ne pourra être heureusement effective qu’avec l’assentiment de la direction de l’élite ? Ce genre d’agissements est contraire à ce respect mutuel que devraient  se vouer nos fédérations nationales, qui, a notre humble connaissance, œuvrent pour la même cause: encadrer nos jeunes, les former et en faire de dignes représentants de leur pays.

Kélibia, place forte traditionnelle du volley-ball, est, à notre sens, prioritaire. Indépendamment de cela, en  éjectant les volleyeurs, a -t-on pensé à ce qui adviendra d’eux? Heureusement que nous avons appris que le ministre des Sports est intervenu en personne et que la sagesse a prévalu.

Il est du droit de la Ftbb de vouloir lancer sa discipline à Kélibia, mais pas aux dépens de la quiétude d’autres jeunes. Même si ces jeunes ne pourraient pas se défendre, alors que le bon sens, est de leur côté,

Le basket est le bienvenu là où il voudrait s’installer,  mais qu’il agisse pour trouver un autre point de chute ou qu’il investisse pour implanter un Centre dont il sera propriétaire. Une collaboration avec les établissements scolaires ou les entreprises civiles est toujours envisageable et pourra servir toutes les parties prenantes de ce dossier éminemment  important et sensible.

Cela s’appellera faire œuvre utile et lui évitera d’agir tel que l’a fait le loup de La Fontaine….

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