Un scénario préprogrammé depuis longtemps

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Editorial La Presse

Depuis plus de deux semaines, Gaza est devenue le théâtre de toutes les atrocités : tueries massives, massacre  de civils palestiniens et crimes contre l’humanité. Le tout sous-prétexte « d’exactions sans nom ».

Une telle barbarie n’est pas fortuite, elle est préprogrammée et répond à un objectif précis. Et depuis longtemps déjà. Un scénario conçu et fignolé par Israël et, bien entendu et comme toujours, avec le soutien inconditionnel de ses alliés historiques.

En 1996, suite à la victoire de Benjamin Netanyahu sur Shimon Peres et son parti travailliste, un groupe de « supporters », constitué d’anciens et futurs membres de l’administration américaine, conseille le nouvel élu de ce qu’il devrait faire pour qu’« Israël devienne la pierre angulaire d’un Proche-Orient vraiment nouveau ».

Un nouvel espace dans lequel « il ne se contentera pas de contenir ses ennemis mais plutôt de les transcender ». Un appel clair à la violence et à l’élargissement au détriment des autres pays de la région.

Ce concept du « nouveau Moyen-Orient » a été popularisé, en 2006, par Condoleezza Rice, alors secrétaire d’Etat américaine, qui a évoqué, pour la première fois en public, cette formule de partition de la région. Heureusement, ce scénario, qui a suscité des contre-réactions fermes et soutenues, a été un échec total.

Le 22 septembre 2023, lors de la 78e Assemblée générale des Nations unies, Netanyahu est allé encore plus loin, en présentant même une carte redessinant son « nouveau Moyen-Orient ». Autant d’éléments qui confirment cette mise en scène diabolique.

Ce qui désole encore plus, c’est que certains pays occidentaux, qui se sont toujours proclamés comme les « défenseurs » légitimes de la démocratie, de la justice, de la paix et des droits de l’homme, sont restés, cette fois-ci, indifférents. Et tous leurs discours se sont réduits à un silence honteux. Une attitude hypocrite, malsaine, complice et qui peut conduire surtout à l’embrasement total de toute la région.

Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, n’a pas hésité d’ailleurs à dénoncer ouvertement cette politique « de double standard qui prive le peuple palestinien de ses droits fondamentaux ».

Plus grave encore, une politique de deux poids, deux mesures relative à « la cause la plus juste de la planète ». Mais Israël et ses complices ont tendance à oublier que c’est souvent dans la douleur et le chagrin que les causes les plus complexes ont été gagnées.

En 1936, Gandhi, lors de sa campagne non violente pour la justice, disait déjà que « les victoires de la vérité n’ont jamais été remportées sans risques, souvent très graves ».

Un commentaire

  1. Dr. E. Moudoud

    24/10/2023 à 22:43

    ABSOLUMENT …TOUT LE RESTE….À CHAQUE FOIS…QU’IL Y A UNE ‘POSSIBILTÉ’ DE RECONCILLIATION DURABLE ENTRE LES ‘FILS D’ABRAHAM’…IL Y A TOUJOURS UN CHIEN’ D’ISLAMISTE OU DE SIONISTE’ QUI FOUT LA MERDE…MAIS NE LAISSONS JAMAIS CE CHIEN DE SIONISTE DE NETANHAYOU … CONTRÔLER L’AGENDA… ET DÉTRUIRE LE ‘RÊVE’ DE PM RABIN, DE ABOU AMAR ET DE TOUS ‘FILS D’ABRAHAM’…

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