Jeunesse tunisienne: La solidarité, un crédo

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Dès qu’un événement social ou politique majeur se déclenche sur la scène nationale ou internationale, on voit nombre de nos jeunes ressurgir par solidarité, pleins d’enthousiasme et détermination. Derrière leurs écrans, dans les espaces publics et un peu partout ailleurs, ils tiennent à se faire entendre !

Ils sont développeurs de contenus, influenceurs, programmeurs informatiques et bien plus encore. Tout feu tout flamme, ils manifestent de la volonté et de la solidarité, surtout face à la recrudescence du conflit israélo-palestinien au point le plus critique de son histoire, avec les milliers de morts et de blessés des deux camps. Ils ont commencé par envahir les stades d’une manière remarquable et ont largement été félicités par de nombreux observateurs, animateurs et journalistes tunisiens, approuvant la raison de leur réaction sur fond d’optimisme et d’espoir.

Au moment même où les pouvoirs publics les ont relégués au second plan, ces jeunes continuent de batailler dans le paysage audiovisuel tunisien pour se démarquer des autres. Avec tant d’idées et d’opinions à défendre. Et de l’énergie à revendre !

Un réseau social interarabe ?

Une jeune cyber-activiste tunisienne, Marwa, 30 ans, plaide pour la création d’un réseau social interarabe : «Les arabes ont une occasion en or à saisir, pour développer le plus tôt possible leur propre réseau social. Ce dernier doit remplacer le réseau social mondial qui est sous le joug de la censure. C’est le moment ou jamais de créer un contrepoids virtuel». Elle se dit sûre et certaine que des millions de personnes adhéreront à ce réseau social, au bout de quelques heures après son lancement. Avec quel succès et quelle adhésion? Le challenge est formidable, mais il y a une part de scepticisme qui subsiste, à ne pas occulter.

Au cours des derniers matchs dans les arènes tunisiennes, de nombreuses banderoles et dessins à l’effigie de la résistance palestinienne et slogans, à la gloire des martyrs palestiniens qui défendent leur patrie.

A Tunis ou Sousse notamment, les jeunes se sont littéralement lâchés pour manifester leur solidarité avec leurs frères et amis arabes au Proche-Orient. Que ce soit sur le Net ou en public, tout porte à croire que cette jeunesse croit fort en son avenir.

Avec beaucoup de courage au cœur, ils sont déterminés à affronter l’avenir sous de meilleurs auspices. Cyber- activistes et cyberdissidents ont de multiples raisons qui les animent à se manifester en masse et transmettre leurs motivations face à l’avenir proche et lointain, surtout à l’ère de la communication digitale outrancière.

Une guerre de l’information

On a contacté M. Karim Bouzouita, chroniqueur politique et journaliste freelance qui décrit les dessous du conflit israélo-palestinien et ses retombées sur la jeunesse tunisienne. Cacher les crimes de guerre commis par l’armée d’Israël à Gaza est un objectif stratégique prioritaire pour l’Etat colonial à travers une volonté d’étouffement médiatique. Soit, 24 journalistes ont été tués, depuis le 7 octobre dernier. D’autres ont été intimidés en direct à la télévision et 50 sièges de médias ont été entièrement ou partiellement détruits à Gaza par les frappes aériennes israéliennes selon le Syndicat palestinien de la presse.

Les jeunes ont une voix à élever haut dans le ciel qui résonne dans le monde entier désormais grâce à la vitesse grand V de l’Internet et au déploiement furtif de la technologie.

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