Gaza: Boucherie sioniste dans une école de l’Onu

Au moins 50 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas


SYNTHÈSE — Le ministère de la Santé du Hamas a fait état d’au moins 50 personnes tuées hier dans une frappe sioniste sur une école abritant des déplacés dans un camp de réfugiés géré par l’ONU, dans le nord de la bande de Gaza. Cette frappe s’est produite « à l’aube, sur l’école al-Fakhoura », dans le camp de Jabaliya, a indiqué à l’AFP un responsable du ministère.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des corps, certains couverts de sang, d’autres de poussière, dans les étages du bâtiment, où des matelas avaient été installés sous des tables d’écoliers.

Le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a dénoncé hier les frappes « effroyables » sur les écoles abritant des déplacés à Gaza, dans l’une desquelles un responsable du ministère de la Santé du Hamas a fait état d’au moins 50 morts dans un bombardement israélien.

« Nous recevons des images effroyables de nombreux morts et blessés encore une fois dans une école de l’Unrwa qui abritaient des milliers de déplacés dans le nord de la bande de Gaza », a écrit sur X (anciennement Twitter) Philippe Lazzarini. « Ces attaques (…) doivent cesser. Un cessez-le-feu humanitaire ne peut plus attendre ».

Selon cette agence onusienne, au moins 71 déplacés ont été tués et 573 blessés alors qu’ils s’abritaient dans les 154 structures qu’elle a ouvertes dans la bande de Gaza.

32 morts d’une même famille, dont 19 enfants, dans un bombardement

Parallèlement, le ministère de l’enclave palestinienne a, aussi, annoncé hier la mort de 32 membres d’une même famille, dont 19 enfants, dans une frappe israélienne sur leur maison dans un camp de réfugiés du nord de la bande de Gaza.

Le ministère a diffusé la liste des noms de 32 membres de la famille Abou Habal tués par cette frappe hier, dans le camp de réfugiés de Jabaliya.

Début novembre, le gouvernement du Hamas avait annoncé plus de 200 morts et des centaines de blessés dans des bombardements israéliens du camp de réfugiés de Jabaliya, au cours de différentes frappes étalées sur trois jours.

Jabaliya est le plus grand camp de réfugiés de la bande de Gaza, dont plus de 80% des habitants sont des réfugiés ou des descendants de réfugiés qui avaient quitté leurs maisons en 1948 à la création de l’entité sioniste. Tous sont pris en charge par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) qui gère les huit camps du petit territoire. A Jabaliya, l’Unrwa gère 26 écoles et deux centres de santé, tandis qu’un troisième est installé dans les environs.

12.300 morts à Gaza depuis le début de la guerre

Enfin, le gouvernement du Hamas a annoncé, hier, que 12.300 Palestiniens avaient été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.

Parmi les morts recensés à ce jour figurent plus de 5.000 enfants et 3.300 femmes, a détaillé le gouvernement. En outre, 30.000 personnes ont été blessées. Le ministère de la Santé du Hamas assure de son côté que des dizaines de corps jonchent les rues du nord de la bande de Gaza et qu’il est impossible de les recenser car l’armée israélienne vise les ambulances et les soignants tentant de les approcher.

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